Des manifestations ont eu lieu ce samedi 24 juillet à Rouen, Caen, le Havre et Cherbourg contre l’extension du pass sanitaire prévue par le gouvernement. Dans le même temps, le Sénat examine le texte de loi qui prévoit de l’étendre après qu’il a été adopté, la veille, par l’Assemblée nationale.
"Macron ton pass on n'en veut pas", scandent les près de 2000 manifestants présents à Caen ce samedi 24 juillet. Réunis place de la mairie, les opposants au pass sanitaire, plus nombreux que la semaine précédente, ont défilé dans le centre-ville pour protester contre ce qu’ils considèrent comme une atteinte à la liberté. "C’est privilégier des personnes par rapport à d’autres. Dès l’instant où vous privilégiez des personnes il y a une atteinte à la liberté", estime Maxime, la trentaine, dans le cortège.
Manifestations contre le pass sanitaire : mobilisations à Cherbourg, Caen, Rouen et le Havre ce samedi 24 juillet.https://t.co/w5eh7QcAoU pic.twitter.com/HMDm9pOkNe
— France 3 Normandie (@F3bnormandie) July 24, 2021
L’extension du pass sanitaire a été annoncée le 12 juillet 2021 par le président de la République Emmanuel Macron pour limiter la propagation du virus. Ainsi, depuis le 21 juillet dernier, il est obligatoire de le présenter pour toutes personnes de plus de 17 ans dans les lieux de loisirs (musées, théâtres, cinémas) et sera exigé dès le 1er août dans les bars et les restaurants ainsi que les hôpitaux et centres commerciaux.
"J'aurais préféré un autre confinement"
Ce projet de loi, adopté vendredi 23 juillet par l’Assemblée nationale est, ce samedi, examiné par le Sénat. Venue avec un groupe de "cinq, six personnes", Anaïs craint les effets de ce pass.
Cela va diviser. Ce n’est pas acceptable. En Chine, en Corée du Nord, ils n’ont plus de libertés, c’est exactement ce qu’il va se passer en France.
Le pass sanitaire, preuve qu’une personne est vaccinée ou négative à la Covid-19 ou encore rétablie de la maladie, est un moyen de limiter la circulation du virus alors que l’épidémie s’accélère dans l’hexagone. Ce pass sanitaire "activités" a été décidé par le gouvernement "dans le cadre du plan national de réouverture" et du maintien des réouvertures, explique-t-il sur son site. Mais cela ne convainc pas ses opposants. "J’aurais préféré un autre confinement parce que le pass sanitaire c’est une atteinte à la liberté", réagit Maxime.
Les anti-pass se sont également réunis ce samedi à Cherbourg où ils étaient 500. D'autres manifestations se sont déroulées à Rouen et au Havre.