Plusieurs centaines de personnes défilent ce samedi dans les rues de Caen contre le pass sanitaire

Selon les forces de l'ordre, le cortège défilant dans les rues de Caen rassemble entre 300 et 1000 personnes. La fourchette haute semble la plus probable. Dans la foule, des profils divers et des slogans hostiles au pass sanitaire et à la vaccination.

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Certains mouvements sociaux n'avaient pas autant rassemblé de monde dans les rues de Caen. Ce samedi après-midi, plusieurs centaines de personnes ont défilé dans le centre-ville pour exprimer leur opposition aux dernières mesures sanitaires. Selon les forces de l'ordre, absentes le long du parcours et retranchées devant la préfecture, la manifestation aurait réuni entre 300 et 1000 personnes. Sur place, la fourchette haute semblait plus proche de la réalité.

Dans la foule, des profils très variés, en termes d'âge, de sexe ou d'orientation politique, de l'extrême gauche jusqu'à l'extrême droite. Si leur opposition à la politique menée par le gouvernement en matière sanitaire les rassemble, tous ne sont pas forcément sur la même longueur d'onde. Le pass sanitaire fait l'unanimité contre lui. Il n'en est pas forcément de même pour la vaccination. Certains défilent masqués, d'autres non et affichent clairement leur opposition à cet accessoire qui fait désormais partie de notre quotidien. "No pass, no vax, no mask", proclame ainsi une pancarte.

"Je n'ai jamais connu des gens malades du covid"

Jérémie (ndlr : le prénom a été changé) a emmené avec lui ses fils de 11 et 13 ans. Farouchement opposé au vaccin, il dit surtout s'inquiéter pour ses enfants. "Normalement, il faut dix ans d'études pour voir s'il y a des effets secondaires. Et là, en un an, on nous a fait le vaccin." Et le père de famille d'affirmer que : "je n'ai jamais connu des gens malades du covid mais j'en connais énormément qui sont malades du vaccin." Actuellement salarié d'une "grande entreprise publique de santé à Caen", il se dit prêt à renoncer à un projet de formation - "la chance de ma vie" - plutôt que de se faire vacciner.

Quelques soignants, vêtus de leur blouse, ont fait le déplacement. L'obligation vaccinale leur reste en travers de la gorge. "On envoyait les soignants travailler alors qu'ils étaient malades et sans les protections nécessaires", fulmine Marie, "Maintenant, on menace de les licencier. C'est quand même manquer de respect aux gens et se foutre de la gueule du monde." La jeune femme ne pense pas que les manifestations feront changer la politique du gouvernement. Mais elle tenait à être là ce samedi "pour montrer qu'on n'est pas d'accord."

Un dialogue impossible

Dans le centre-ville de Caen, deux monde se croisent tout en s'ignorant. Ils sont rares à applaudir au passage du cortège. Sur les terrasses des cafés et restaurants, les clients profitent de l'instant sans se laisser distraire par les slogans scandés par la foule. Une manifestante tente d'interpeller l'un d'eux en train de déjeuner. "Profitez bien de votre repas, c'est peut-être le dernier !" Et quand un passant tente de contredire les arguments avancés par la foule, très vite, le ton monte. Le dialogue semble impossible. 

"Pour moi, on a dépassé le stade de la question sanitaire. On est en train de toucher aux libertés fondamentales", estime Séverine, une pancarte "No mask" à la main, "On est en train de créer des clans, de faire une ségrégation entre les gens et ça, ce n'est pas possible. Il faut arrêter ce clivage vaccinés/non-vaccinés, pour le vaccin/contre le vaccin. Chacun ses convictions. Ce qui est important, c'est de se dire qu'on est tous ensemble pour nos libertés." Tout au long du parcours, le cortège scande parfois à l'unisson le même mot d'ordre : liberté puis résistance font consensus parmi les manifestants.

Non déclaré et improvisé ?

Parti de l'hôtel de ville aux environs de 14 heures, le défilé a ensuite descendu la rue Saint-Pierre. Arrivé devant la tour Leroy, un débat s'engage en tête de cortège. Certains plaident pour prendre la direction du port (ils obtiendront gain de cause). D'autres estiment qu'il faut se rendre rue du Vaugueux. "C'est là où il y a tous les restaurants !"

Qu'importe le chemin, tous mènent à la préfecture où les attendent les forces de l'ordre. Après un face à face bruyant mais sans incidents, la manifestation finit par regagner son point de départ pour quelques prises de parole. Et la foule de se disperser dans le calme en milieu d'après-midi.  

En Normandie, la mobilisation contre le pass sanitaire ne se limite pas à Caen. Comme le rapportent nos confrères de France Bleu, plusieurs centaines de personnes ont également manifesté dans les rues de Rouen ce samedi après-midi. Selon Ouest-France, 250 personnes ont défilé dans les rues de Cherbourg contre le pass sanitaire. France Bleu Cotentin évoque une participation plus importante : entre 400 et 500 manifestants. D'autres rassemblement ont été organisés un peu partout en France ce 17 juillet. Selon l'AFP, 400 personnes ont défilé dans la matinée à Quimper, 1 200 à Perpignan, 1700 à Clermont-Ferrand et 2300 à Valence. Dans la capitale, plusieurs milliers de personnes ont participé aux trois manifestations programmées. 

 

 

 

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