A quelques jours d'une nouvelle journée d'action nationale, les opposants à la réforme des retraites tentent de mobiliser les salariés du secteur privé. Ils étaient ce lundi matin aux usines PSA et Renault Trucks de l'agglomération caennaise.
"Je me lève beaucoup plus fréquemment de bonne heure, je prends sur mes repos, sur mes congés, je suis là tous les jours, à cinq heures du matin quasimment tous les jours. Depuis le 5 décembre, j'ai pris une journée et puis un petit peu les fêtes pour être avec les enfants." Justine Leroy, contrôleuse à la SNCF et membre du syndicat Sud-Rail, ne lâche rien. Mais comme d'autres personnes mobilisées contre le projet de réforme des retraites, elle se sent parfois un peu seule. Depuis plusieurs jours, elle participe aux opérations de "sensibilisation" organisée sur l'agglomération caennaise. La semaine dernière, c'était le CHU de Caen. Ce lundi matin, direction les usines PSA et Renault Trucks.
Jeudi noir
Enseignants, cheminots, ouvriers, chômeurs, archéologues, ils étaient une soixantaine ce lundi matin à être venus discuter avec les salariés du secteur automobile et tenter de les mobiliser. "Il est temps que les salariés du privé dans leur ensemble se mobilisent dès demain pour ensuite que le jeudi 9 soit un jeudi noir et que nous puissions faire plier le gouvernement et exiger le retrait de cette réforme", déclare Allan Bertu, secrétaire général CGT des cheminots de Caen.Car après plus d'un mois de grève à la SNCF, la plus longue de son histoire, cette semaine de "rentrée" s'annonce cruciale. Les discussion entre le gouvernement et les partenaires sociaux doivent reprendre ce mardi 7 janvier, des partenaires sociaux qui ont prévu de multiplier les actions tout au long de la semaine (la fédération CGT de la chimie a ainsi annoncé un blocage des dépôts pétroliers de quatre jours) avec, en point d'orgue, deux journées de manifestations interprofessionnelles et de grèves programmées ce jeudi et ce samedi.