Dès le 21 juillet, les lieux de loisirs et de culture, rassemblant plus de 50 personnes, devront contrôler les pass sanitaires de leurs clients âgés de plus de 12 ans. En Normandie, les acteurs concernés par ces annonces font face à de multiples questionnements.
Le parc d’attractions Festyland
« La clientèle du parc est composée essentiellement de familles avec enfants et adolescents, cela aura forcément des conséquences économiques », déplore Alexandre Lair, directeur de Festyland.
Des « règles de souplesse » devraient toutefois être mises en place pour les moins de 18 ans a annoncé aujourd’hui Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement. Les 12 – 18 ans étant un « faible nombre » à avoir un schéma vaccinal complet. Mais la question du pass sanitaire reste d’actualité pour les collaborateurs du parc Festyland : « Un jeune saisonnier qui n’a pas eu la double dose, comment fait-il pour venir travailler ? Uniquement avec les tests PCR, ça parait compliqué. »
On prend ça comme un coup de massue.
Déjà impacté depuis deux ans, le parc d’attractions normand venait de rouvrir il y a un mois, le 12 juin. « Les vacances commencent à peine et on se retrouve avec une règle qu’on ne sait pas comment appliquer. On prend ça comme un coup de massue. Ça nous est tombé dessus hier soir. On n’avait pas été consulté, pas informé. » Pour faire face à ces mesures et être prêt dans 8 jours, Festyland va revoir toute sa logistique.
Les cinémas
Les cinémas, eux aussi, craignent une baisse de fréquentation de leurs salles, en particulier du jeune public. Une inquiétude d’autant plus vive à quelques jours de la sortie du film Kaamelott. « Je suis étonné que ça arrive aussi vite, dès la semaine prochaine, alors que d’autres secteurs sont concernés mais seulement au mois d’août », déplore Gautier Labrusse.
Le directeur du cinéma caennais Lux, actuellement au festival de Cannes, a lui-même pu constater les difficultés auxquelles il devra bientôt faire face : « ça impose d’avoir des équipes pour lire les pass sanitaires. Que ce soit de manière visuelle ou en flashant des QR codes. On attend maintenant les instructions de la fédération nationale à ce sujet. »
Les centres nautiques
Certains loisirs d'extérieur sont également concernés par les nouvelles mesures gouvernementales. C’est le cas du Centre régional de nautisme de Granville (CNRG). A la fois centre d’hébergement et école de voiles, l’établissement accueille durant l'été des groupes de plus d’une cinquantaine de personnes.
Olivier Robaey, directeur du CNRG, s’inquiète pour ceux qui ne seront pas vaccinés : « Le pass sanitaire va demander un test sous 48 ou 72 heures, ça veut dire qu’il y a des groupes qui vont venir chez nous plus d’une semaine et ils vont être obligés de passer 2 tests durant leur séjour. » Pour l'heure, le centre de nautisme reste dans l’attente des consignes de la part du ministère de la Jeunesse et des sports.