Olympiades des métiers : le carreleur normand Lucas Langlois déterminé à remporter la médaille d'or à domicile

Lucas n'a que 18 ans mais son enfance passée à jouer au Basket lui a donné un mental hors norme: jamais il n'abandonne. Lui qui adore la créativité dans son métier de carreleur croit aux défis : ce concours, c'est sa revanche sur la blessure qui l'a obligé à abandonner le sport de haut niveau. 

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Lucas sera dès jeudi 29 novembre, à Caen, parmi la dizaine de candidats carreleurs, sous l'immense tente " Pôle métiers du Bâtiment" des Olympiades des Métiers.
Dans l'équipe Normandie, il est l'un des espoirs. Il participe à ce grand concours des apprentis pour la première fois, mais la compétition, c'est pour lui une seconde nature.
 

" Il ne lâche jamais rien", assure son formateur

Le regard déterminé de Lucas en dit long sur sa personnalité. Jamais avare d'un sourire, le jeune homme de 18 ans s'adresse à son interlocuteur les yeux dans les yeux, parle sans filtre de ce qu'il aime et de ce qu'il n'aime pas. Dans quelques jours, commence pour lui, à Caen, la phase finale des Olympiades des Métiers. Une finale nationale qui se déroule chez lui, en Normandie, et pas question de laisser passer sa chance.
" En plus cette année, chez les carreleurs nous ne sommes que des novices. Aucun des candidats n'a l'expérience de ce type de concours. C'est important d'être tous sur ce pied d'égalité."
Il a ses chances et ses formateurs du CFA Bâtiment de Caen le lui répètent chaque jour. "C'est un garçon qui ne lâche jamais rien", précise Mickael Verdun, son professeur.

"C'est important d'aller au bout quoi qu'il arrive. quand Lucas a remporté la médaille d'or dans la finale régionale, il était en retard et loin derrière les autres. Dans la dernière ligne droite, il ne s'est pas démonté et a travaillé jusqu'à la dernière seconde. Et c'est lui qui a gagné. Impressionnant. "
 

Carreleur, une vocation ?


Lucas a choisi de se former au métier de carreleur à l'âge de 10 ans. Pourtant chez lui, il y a pas d'artisans. Mais il a eu l'occasion ,un jour, d'aller sur un chantier et il s'est tout de suite imaginé à la place des carreleurs : "tout ce travail qui permet de passer de rien à quelque chose de beau, ça m'a plus tout de suite. Et j'ai toujours aimé bricoler."

Il était pourtant assez bon élève en classe mais "je ne me voyais pas faire des études sans fin. Je voulais travailler, gagner ma vie, être indépendant le plus vite possible", raconte le jeune homme plein de maturité. Alors, il entre d'abord en Cap, le passe avec brio et finit maintenant son Brevet Professionnel. 

"Dans une maison, les murs et le sol c'est ce qu'on voit en premier. Alors quand c'est bien fait, quelle satisfaction !" Lucas s'imagine déjà convaincre des clients et diriger son entreprise. Tant pis pour les hivers passé à travailler dehors et les genoux fragilisés par un travail au sol : " Je vais faire de la muscu et tout ce qu'il faut pour tenir le plus longtemps possible dans ce métier."


 


Le mental d'un sportif, c'est essentiel


Il y a dans ce garçon comme une vocation pour la faïence, le découpage, la précision et l'amour du travail bienfait. Mais tout cela vient de ce qui émane de lui : une certaine aisance naturelle, une forme de confiance en soi aiguisée pour toutes les épreuves. 

"On dit que j'ai du mental. Mais je sais d'où ça vient. J'ai joué au basket longtemps à Orbec où vit ma famille. Je jouais meneur de jeu, à un niveau régional. Et depuis tout petit j'apprends à croire que ce n'est jamais perdu quand je commence quelque chose, qu'il faut aller au bout des choses quoi qu'il arrive ."

Grâce au sport et à la compétition, il sait se concentrer quand il faut, rester la tête froide quand tout s'agite autour de lui. "J'ai adoré la préparation à ces Olympiades. On a eu des préparateurs physiques, des coachs qui venaient de grand clubs pro comme le Stade Malherbe Caen." 
 

L'an dernier Lucas s'est blessé gravement avec une rupture des ligaments croisés qui l'a obligé à arrêter le Basket. Une blessure physique et mentale qu'il veut dépasser. Et ces Olympiades c'est pour lui une revanche sur son corps qui a lâché. 


Un maître de stage, champion du monde en 1999


Sa famille et sa petite amie seront là pour le soutenir , à Caen, dans le chapiteau du Pôle Bâtiment où il va concourir pendant 2 jours et demi, les 29-30 nov et 1er Décembre au matin. 
Mais très fier et non loin de lui, on retrouvera aussi son employeur et formateur, carreleur à Bernay. Il est lui monté très haut dans cette compétition en décrochant la médaille d'or mondiale (Worldskill) à Montréal en 1999. Grâce à Lucas, il va revivre aujourd'hui cette incroyable aventure.



Lucas Langlois, candidat du CFA Bâtiment- Normandie suit sa formation à Caen :

Dans la vidéo ci-dessous, il explique sa motivation pour le métier carrelage et ce qui l'a poussé à s'inscrire aux Olympiades des Métiers. "ce qui fait vibrer dans cette compétition c'est qu'il faut être concentré et le meilleur au milieu des autres candidats" 
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