Par manque de médecin, Baclesse, le centre de lutte contre le cancer de Caen, ferme 24 lits

Faute de médecin, le centre caennais de lutte contre le cancer François-Baclesse va fermer un étage et 24 lits, à partir du mardi 31 janvier. Les soignants de ce service d'hospitalisation conventionnelle seront réorientés sur d'autres missions au sein de l'établissement.

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Dans le service d'hospitalisation conventionnelle, situé au 3e étage du centre de lutte contre le cancer François-Baclesse, à Caen, les soignants s'occupaient de diverses pathologies annexes touchant les patients atteints de cancers. 

Au total, 24 lits d'hospitalisations vont disparaître à compter du 31 janvier 2023, même s'il en reste encore 48 dans d'autres étages. 

Derrière la fermeture de ce service, le manque de médecins. Les contraintes horaires et psychologiques rebutent les candidats aux deux postes nécessaires, dont celui de chef de service, primordial pour le fonctionnement de l'étage. Les derniers praticiens en fonction ont décidé de se réorienter. Des oncologues se sont relayés pour les remplacer, mais la situation n'était plus tenable.

Un service qui est en sous-effectif est un service qui va mal, où le personnel est épuisé, où le risque potentiel de dégradation de l’offre de soins est possible.

Fabienne Divanon

Vice-présidente de la commission médicale d’établissement du centre François-Baclesse

Davantage d'ambulatoire

Grâce aux progrès médicaux, le centre François-Baclesse réfléchit à une nouvelle organisation, a expliqué Fabienne Divanon, vice-présidente de la Commission Médicale d’Établissement, sur le plateau de France 3 Normandie : "L’hospitalisation conventionnelle n’est à l’heure actuelle plus la seule ni la meilleure réponse possible à l’offre de soins. La meilleure solution est de se tourner vers un peu plus d’ambulatoire."

Malgré ces changements à venir, elle a tenu à rassurer : "Les patients actuellement pris en charge et les nouveaux patients qui pourraient nous être adressés, seront pris en charge par le centre Baclesse."

L'unité accueillait également des personnes atteintes de tumeurs cérébrales. "Ces patients vont être réorientés vers d'autres services, mais ils ne seront plus dans une seule unité avec l'équipe dédiée pour", précise Elisabeth Bellomo, représentante du syndicat UNSA.

De manière générale, les soins à domicile devraient être développés. 

Depuis la crise covid, on se dit que les patients sont mieux chez eux, qu'il vaut peut-être mieux les y accompagner de manière optimum et leur éviter des séjours trop prolongés en établissement de santé.

Elisabeth Bellomo

Représentant UNSA

Pas de suppression de postes chez les soignants

31 salariés travaillaient dans ce service d'hospitalisation conventionnelle de médecine. Douze infirmiers, quatorze aides-soignants, trois agents de service, une assistante médicale ainsi qu'une intendante. Ils ne vont pas perdre leur emploi, mais seront redispatchés dans d'autres unités du centre François-Baclesse.

En revanche, d'après les syndicats, pour les soignants en contrat précaire, la fermeture rime avec fin d'aventure. 

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