Le Stade Malherbe de Caen reçoit Toulouse ce lundi soir à d'Ornano, un dernier match à domicile pour clore la phase aller du championnat de ligue 2 où le club normand pointe à la dixième place du classement. Pour le coach, l'équipe a le potentiel pour espérer mieux.
C'est un match pas tout à fait comme les autres qui attend ce lundi soir le Stade Malherbe de Caen. La réception du TFC clôturera la phase aller de la saison 2020-2021 de ligue 2 où le club normand pointe, pour le moment, à la dixième place du classement avec 27 points. "Notre équipe est souveraine à domicile (cette saison) même si le dernier résultat tend à prouver le contraire (ndlr: une sévère défaite, 1-4, face à Sochaux juste avant la trêve de Noël). Il faut reprendre le cours de notre histoire à domicile, ça conditionnera notre bonne deuxième partie de championnat", estime le coach du club normand, Pascal Dupraz.
"Nous sommes en retard par rapport à ce que j'espérais", concède l'entraîneur quand on lui rappelle les résultats engrangés par son équipe ces dernières semaines. "On n'a pas de temps à perdre parce qu'on a déjà perdu un peu de temps...sur des objectifs qui ne sont pas définis", tient-il à préciser, "C'est nous qui nous fixons des objectifs dans le groupe parce que nous sommes compétiteurs." Pas question pour le coach d'en livrer plus sur le sujet.
"On a confirmé qu'on n'avait pas cinq pieds sous terre"
Seule certitude, l'intéressé vise plus haut. Et y croit. "Il faut reprendre le cours de notre histoire. Il reste 20 matchs à disputer. Bien malin qui peut dire à quelle place le Stade Malherbe finira. Il me semble que le travail que les garçons accomplissent peut les autoriser à espérer un meilleur classement", juge Pascal Dupraz. "La saison dernière, à la reprise de janvier, j'avais constaté beaucoup de progrès matérialisés dans le jeu. J'espère qu'il en sera de même cette saison." Le premier match de l'année 2021 (face à Auxerre) semble le conforter dans ses convictions. "C'était une équipe qui marchait sur l'eau et on a confirmé qu'on n'avait pas cinq pieds sous terre sous pretexte qu'on avait cinq points de retard sur eux."
Lâcher les chevaux
Mais il faudra plus que des nuls pour s'extirper du milieu de tableau. "Si on veut rejoindre les équipes de tête, il faut qu'on fasse une série qu'on n'a pas encore faite, il faut gagner au moins trois matchs consécutifs. Malheureseuement, on en a eu deux fois l'occasion et ça ne s'est pas fait. Les deux fois, c'était à domicile." A écouter Pascal Dupraz, le verrou semble avant tout d'ordre psychologique. "Le seul petit reproche que je pourrais faire aux joueurs c'est de manquer de confiance en eux alors que le havre de paix par excellence c'est un terrain de football, à plus forte raison quand il n'y pas de public, personne pour vous siffler", affirme l'entraîneur du Stade Malherbe, "Les joueurs qui composent ce groupe n'ont pas encore assez conscience de leurs possibilités. Il faut qu'ils lâchent les chevaux comme si le prochain match disputé était le dernier, tout simplement."
Un match, des retrouvailles
Outre sa dimension sportive, le match de lundi revêt également une dimension affective. "Je suis très content de jouer le Téfécé (Toulouse). J'aurais préfére ne pas jouer contre eux parce que je fais partie de ceux qui ontoeuvré pour qu'ils restent en ligue 1", rappelle Pascla Dupraz, "Malheureusement, ça ne s'est pas fait après coup. C'est dommage. C'est un club qui a compté pour moi, à travers les résultats mais aussi les bons moments vécus avec les joueurs, les dirigeants et les supporters."
Pour l'actuel coach de Toulouse aussi la rencontre aura un écho particulier. Le Stade Malherbe "reste dans mon coeur", confie Patrice Garande à nos confrères de Sportacaen. Après deux ans d'absence, l'ancien coach du club normand a retrouvé l'été dernier les terrains de football. Ce lundi, c'est le stade d'Ornano qu'il retrouvera. "L'événement, c'est le match", assure l'intéressé qui salue le travail de son successeur : "il a remis une dynamique en marche, une équipe sur des bons rails." Sur le banc adverse, le respect est de mise. "Patrice Garande fait partie des coachs avec qui je n'ai jamais eu de souci", déclare Pascal Dupraz, "Pour le TFC, c'est un bon choix."