La semaine dernière, en Seine-Saint-Denis un policier a été grièvement blessé par un détenu en permission. Les syndicats de police ont lancé un appel à la mobilisation ce mercredi. A Caen, ville dont est originaire la victime, la manifestation a réuni près de 150 personnes.
Il s'étaient donné rendez-vous ce mercredi matin devant la nouvelle cité judiciaire de Caen, dans le quartier de la Presqu'ïle. Près de 150 personnes, des policiers, leurs familles mais aussi des retraités ou des agents de sécurité, se sont réunies pour rendre hommage à leur confrère grièvement blessé la semaine dernière par un homme en cavale, un détenu qui n'était jamais rentré de permission. Un hommage qui avait en Basse-Normandie une résonance particulière, la victime étant issue d'une "dynastie de policiers caennais" (son père, son grand-père, son oncle et son frère).
Les manifestants étaient aussi présents, comme un peu partout en France, pour exprimer leur colère vis à vis de la politique menée par le gouvernement en matière de justice. A Paris, ils étaient 7500 ce mercredi après-midi devant le ministère de la justice place Vendôme. Du jamais vu depuis 30 ans. "L'angélisme qui consiste à penser que la prison n'est pas la solution, nous on n'y croit pas", déclarait ce matin à Caen Lydia Brillant, secrétaire départementale du syndicat Alliance, "Il y a des gens qui sont dangereux pour la société. Ceux-là doivent exécuter leur peine et ne pas bénéficier de certaines permissions qu'on peut accorder à d'autres qui ne sont pas violents".
Le premier ministre Manuel Valls a annoncé ce mercredi, alors que la manifestation battait son plein devant le ministère de la justice, une série de mesures visant à simplifier la procédure pénale, lutter contre les armes à feu et encadrer les permissions de sortie.