Pour Wilfried Van Oost, délégué du personnel CGT des pompiers de l’agglomération caennaise, le communiqué publié conjointement vendredi par le préfet du Calvados et le président du Département ne permet pas de mettre un terme au conflit qui dure maintenant depuis 18 mois.
Wilfried Van Oost, délégué du personnel CGT des pompiers de l’agglomération caennaise l’a affirmé samedi 9 janvier à France 3 : "Il nous reste encore beaucoup de choses à négocier". Au lendemain de la publication d’un communiqué commun au préfet du Calvados et au président du Département (également président du SDIS), les soldats du feu estiment que toutes leurs demandes n’ont pas été entendues.
Si la réorganisation des services induite par des soucis d'économie et les méthodes de management (60 plaintes pour harcèlement moral déposées au commissariat de Caen le 24 décembre dernier) avaient généré une bonne part des tensions observées depuis près d'un an et demi, les pompiers avaient également demandé plus récemment une planification plus régulière et une charge de travail mieux répartie.
Le communiqué publié ce vendredi indique que "les textes en vigueur doivent permettre au SDIS de mettre en oeuvre des plannings de gardes en précisant qu'il est possible de lisser sur 6 mois la durée hebdomadaire du temps de travail, à la condition que celle-ci ne dépasse pas un plafond semestriel de 1128h et que les sapeurs-pompiers professionnels n'effectuent pas plus de 47 gardes de 24h par semestre. Il a été confirmé que l'ensemble des gardes d'un semestre ne doit pas se cumuler sur une période de 3 mois, ce qui serait contraire aux objectifs de santé et de sécurité au travail de la directive européenne."
Pour Wilfried Van Oost, le texte signifie seulement que "l’État et le conseil départemental interprètent les textes de la même manière que les pompiers". "Il ne s’agit pas d’une avancée en soi, mais seulement d’une interprétation commune des textes", affirme-t-il.
Des sujets de conflit restent encore à résoudre, comme la réorganisation des services avec la fermeture de certaines casernes.
Propos recueillis par Bernard Gouley