Le club de football normand va officiellement passer sous pavillon américain. Le chef d'entreprise Pierre-Antoine-Capton et le fond d'investissement Oaktree vont en devenir "les propriétaires exclusifs". L'épilogue d'un feuilleton de plusieurs semaines.
Il ne reste plus désormais que le feu vert de la DNCG, le gendarme financier du football français. Sauf surprise de dernière minute, celui-ci devrait entériner mi-septembre le rachat du Stade Malherbe, un rachat qui a fait couler beaucoup d'encre ces dernières semaines, malgré le mutisme des principaux protagonistes. Le feuilleton a débuté avant le confinement avec les difficultés financières du club. Et connait enfin son épilogue six mois plus tard avec la publication ce lundi d'un communiqué.
"Un accord trouvé avec les actionnaires historiques du Stade Malherbe Caen permet à Oaktree et Pierre-Antoine Capton d’acquérir 100% des parts du club normand et d’en devenir ainsi les propriétaires exclusifs." Il y a deux ans, Jean- François Fortin avait perdu son fauteuil de président pour avoir soutenu la montée au capital d'un actionnaire arrivé un an plus tôt. Cet actionnaire, ironie de l'histoire, c'est le producteur audiovisuel natif de Trouville, Pierre-Antoine Capton qui prend aujourd'hui les rênes du club avec le fond d'investissement Oaktree, basé à Los Angeles.Après Toulouse, Malherbe devient le quatrième club français à passer sous pavillon américain. L'histoire reste toutefois normande, puisque Vincent Catherine, le directeur de la branche française du fonds américain est lui aussi originaire de la région.
Le communiqué publié ce lundi par le Stade Malherbe a également officialisé la nomination d'Olivier Pickeu à la présidence exécutive. L'ancien Malherbiste et ex directeur technique du SCO d'Angers sera en charge de l'opérationnel. Le producteur audiovisuel normand, lui, présidera le conseil de surveillance. La semaine dernière, il annonçait à nos confrères de Ouest-France que les nouveaux propriétaires allaient investir entre "15 et 20 millions d'euros assez vite" pour équilibrer les comptes.