Rentrée. "On peine à recruter des professeurs" : les inquiétudes pour ce syndicat enseignant

Un demi-million d'élèves font leur rentrée scolaire en Normandie. Le syndicat d'enseignants SNES-FSU estime que le manque de professeurs se traduira par des effectifs plus chargés.

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"En Normandie, comme ailleurs, on risque de manquer de professeurs de sciences, de technologie, de mathématiques". Claire-Marie Féret, professeur de français et secrétaire académique du SNES-FSU précise qu'il n'y a pas eu suffisamment de candidats aux concours. Les enseignants sont aussi nombreux à vouloir quitter le métier pour un changement de vie. 

Ce manque de professeurs rendra difficile les remplacements en cours d'année. En 2022 déjà, "des collégiens à plusieurs endroits de Normandie ont manqué de professeurs d'anglais parfois plusieurs mois".

"Remplacer un prof de maths par un prof d'histoire-géo"

Une des nouveautés de la rentrée, c'est le "pacte enseignant". Un engagement pris par des professeurs d'assurer des missions complémentaires en plus de leurs cours avec une indemnité financière.

Le soutien scolaire, les devoirs faits en classe, et le remplacement en font partie. 

"Le remplacement de courte durée est une priorité nationale. Les parts fonctionnelles sont attribuées en priorité pour couvrir le besoin de remplacement de courte durée identifié." (source : ministère de l'éducation)

En Normandie, le syndicat SNES-FSU y voit un trompe l'œil. Il estime qu'environ 10% des enseignants ont adhéré au pacte pour faire des missions complémentaires. 

Il s'agit de faire croire aux parents que leurs enfants sont devant un professeur mais remplacer un prof de maths par un prof d'histoire-géo qui ne connaît pas les élèves ce n'est pas du tout un remplacement

Claire-Marie Féret, secrétaire académique SNES-FSU

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Pour la secrétaire académique SNES-FSU de Normandie, Claire-Marie Féret, cette nouveauté n'est pas un réel remplacement puisque un enseignant de mathématiques pourra remplacer un professeur de langues par exemple. ©S. Callier/B. Tang/ France Télévisions

Bon point pour les épreuves de spécialités en juin

Le syndicat enseignant regrette le choix de supprimer la technologie en classe de 6e, cette suppression, estime le SNES-FSU "empêche les élèves d'accéder à cette nouvelle discipline très importante dans le monde aujourd'hui".

L'ancien ministre de l'éducation Pap Ndiaye avait expliqué que ce choix était nécessaire pour ne pas alourdir l'emploi du temps des élèves qui "bénéficieront d'une heure hebdomadaire de soutien ou d'approfondissement en français ou en mathématiques" pour "élever le niveau général".

Pour cette rentrée, les professeurs se réjouissent que les épreuves de spécialités de terminale soient repoussées en juin. Une décision prise par leur nouveau ministre Gabriel  Attal.

 "La profession s'était massivement mobilisée pour dire que c'était une erreur majeure. Nous saluons  positivement le report des épreuves de spécialité au mois de juin, on a tous envie de dire, enfin !"

Le SNES-FSU salue aussi la diminution de textes à préparer pour l'épreuve de Français du "grand oral" en classe de 1ère, 16 textes au lieu de 20. 

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