Le Stade Malherbe de Caen a officiellement présenté ce mercredi 12 juin son nouvel entraîneur, le Portugais Ruei Almeida qui s'occupait de Troyes la saison passée. Derrière un sourire chaleureux, le coach ne cache pas son ambition et son exigence pour le club.
"Je passe toute la journée à travailler sur le foot, je peux regarder cinq matchs dans la même journée. J'ai été entraineur à 25 ans. J'ai joué 10 ans avant. J'ai maintenant 49 ans, j'ai passé plus de 35 ans avec le foot. C'est une passion." En quelques mots, Ruei Almeida a dépeint aux journalistes une vie toute entière centrée sur le ballon rond. Si sa famille ne l'accompagne pas à Caen, le nouvel entraîneur du Stade Malherbe a emmené avec lui son adjoint, Gabriel Santos, "avec qui je suis marié mais ne le dites pas à sa femme."
Le nouveau coach a donc de l'humour. Mais n'est pas là pour rigoler. Tout au long de la conférence de presse, les mots "ambition" et "travail" ont été répétés tel un mantra. "Le Stade Malherbe de Caen n'est pas à sa place et je veux rapidement corriger ça." Mais l'entraîneur rodé à la ligue 2 (Red Star, Bastia puis Troyes) sait que pour y parvenir, il ne faudra pas ménager sa peine. "Le championnat de ligue 2 c'est plus compétitif d'Europe, c'est là où le champion prend le moins de points. Il n'y a pas un match où vous pouvez dire : ce n'est pas trop trop difficile. Il faut jouer 38 matchs de la même façon, avec la même intensité et le même objectif, gagner(...) En ligue 2, nous avons 19 concurrents. Si on ne prend pas la ligue 2 comme ça, on se trompe."
On veut être compétitif, on veut être agressif, on veut être vertical
Si le club normand a trouvé son entraîneur, il lui reste encore à composer son effectif, encadrement et joueurs. "On travaille très fort pour prendre les joueurs que nous voulons. On veut être compétitif, on veut être agressif, on veut être vertical. Je fonctionne beaucoup sur la verticalité. Si on peut arriver au but adverse avec deux passes, on va arriver avec deux passes (...) Je ne fonctionne pas sur l'imagination. Nous savons ce qu'il faut faire pour atteindre notre ambition. c'est clair. Et nous sommes clairs avec ça." L'efficacité, c'est l'autre mot clé de la philosophie du coach portugais. "Le beau jeu pour moi c'est trois points et les supporters sont contents qu'on gagne clairement, sans hasard ou coup de chance, le match."
Ma vie, c'est toujours regarder devant
Le 24 juin prochain, à la reprise de l'entraînement, c'est une nouvelle page de l'histoire du club qui s'ouvrira, à entendre Ruei Almeida. "2018-2019, c'est terminé. On démarre une nouvelle chose. La fraîcheur, c'est très important. Le président est neuf, il ya un nouveau directeur sportif, un nouvel entraîneur. On va apporter de la fraîcheur au club, c'est bon pour le club. Le passé, c'est fini. Ma vie, c'est toujours regarder devant." Et la fraîcheur est aussi bénéfique sur le terrain, selon le coach, ou tout du moins, elle ne constitue pas un handicap. "Je n'ai pas de problème à prendre de jeunes joueurs. Le plus important, c'est la qualité du joueur", affirme Ruei Almeida.