Le Stade Malherbe de Caen retourne en ligue 2 : le "sentiment de honte" du président, la colère des supporters

Après cinq saisons consécutives dans l'élite du football français, le Stade Malherbe de Caen, défait à domicile ce vendredi soir par Bordeaux, redescend en ligue 2. Les supporters sont remontés contre l'équipe dirigeante qui a pris le pouvoir l'an dernier.

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"C'est la pire saison que j'ai connue, et pourtant j'en ai connu des saisons galère, pas belles à voir, mais celle-ci, elle est gravée, c'est la pire." Ce vendredi soir, au stade d'Ornano, le coup de sifflet final est tombé un coup de massue sur la tête des supporters. Même pour les plus anciens d'entre eux comme Christophe Vaucelle, président du MNK 96 et 30 saisons au compteur. Il aurait suffi d'un nul pour accéder aux barrages. Mais la tête du Bordelais Younousse Sankharé conjuguée aux erreurs et manquements des Caennais ont scellé le sort du Stade Malherbe dans l'élite du football français.

La déception est d'autant plus cruelle que tous au club s'étaient remis à croire en une sixième saison consécutive en ligue 1. "Finalement, on avait réussi à recoller, souvent à l'arrache, et il n'a pas manqué grand chose", déclarait Fabien Mercadal, à l'issue de la rencontre, "Ça a été une saison éprouvante pour tout le monde. On a manqué un tout petit peu de force pour aller chercher cet exploit, un exploit vu d'où on venait." Pour le coach, arrivé du PFC l'an dernier, le baptême du feu de la ligue 1 a été douloureux. "Je suis obligé de constater que les gens qui avaient pronostiqué notre relégation avaient raison, c'est violent parce que je suis compétiteur et j'avais envie de montrer que ces gens se trompaient."

ils avaient lutté pour laisser ce club en ligue 1 et nous, dans la même mission, on a échoué


Ce vendredi soir, face à la presse, Fabien Mercadal était le seul membre du staff technique. Son "collègue", Roland Courbis, souvent volubile lors des conférences de presse d'avant-match, était absent. Le président du club, Gilles Sergent, copieusement hué par les supporters, a lui, en revanche, fait le déplacement pour exprimer, d'une voix blanche et hésitante, son "sentiment de honte" et évoquer "une responsabilité collective" dans cette débâcle. "Le club s'était habitué à la ligue 1 depuis plusieurs années, les gens ont travaillé avant nous et bien travaillé, ils avaient lutté pour laisser ce club en ligue 1 et puis nous, dans la même mission, on a échoué", a regretté Fabien Mercadal.

ils n'avaient aucun scrupule pour prendre le club et ils l'ont détruit


Si l'encadrement du club était rouge de honte après la défaite contre Bordeaux, les supporters étaient pour leur part rouges de colère. "C'est un vrai gâchis, des gens ont voulu prendre le club avec des méthodes pas très catholiques, ils n'avaient aucun scrupule pour prendre le club, ben ils l'ont détruit, il a fallu juste une saison pour que le club se casse la gueule", soulignait froidement et amèrement Christophe Vaucelle, ce vendredi soir.
 
Pour les supporters, tout s'est joué l'été dernier. "Je n'ai jamais vu une équipe aussi faible que celle-ci. C'est long une saison de ligue 1. Quelques joueurs ont su être présents sur quelques matchs. Mais 38 matchs, non. On n'avait pas une équipe pour faire 38 matchs de championnat. On n'avait pas l'effectif, on n'avait pas la qualité technique, les qualités mentales, les cadres qu'il fallait, comme on avait précédemment."
 
Assis sur un champ de ruines, le président Gilles Sergent a reconnu qu' "il faut rebâtir, reconstruire, se poser les bonnes questions". La direction du club, l'encadrement sportif et les joueurs doivent se réunir ce samedi pour faire le point. "Je vais assumer mes responsabilités, on n'est pas là pour se cacher", a déclaré ce vendredi soir Fabien Mercadal. Pour les supporters, la responsabilité est avant tout celle du président. Interrogé sur les appels à sa démission lancé en fin de rencontre, Gille Sergent a estimé que "ce n'est pas surprenant". Avant de décider de mettre fin à la conférence de presse.
 
Reportage de Pierre-Marie Puaud et Florent Turpin
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