A Fleury-sur-Orne, dans le secteur automobile, l'entreprise Tecma était en redressement judiciaire depuis le 5 décembre dernier. Le tribunal de commerce a validé ce mercredi soir l'unique offre de reprise, une offre qui suscite des réactions contrastées parmi les 118 salariés.
Le tribunal de commerce a rendu sa décison ce mercredi 6 mars, tard dans la soirée. Tecma, dont le siège se situe à Fleury-sur-Orne, près de Caen, est reprise par la société Coretec, basée dans la région rennaise. Les deux entreprises ont la même activité: elles fabriquent des machines-outils et des lignes de production pour des équipementiers automobiles, comme Bosch, Valéo ou Faurecia. Depuis le 5 décembre dernier, Tecma était en redressement judiciaire. Un seul repreneur a fait acte de candidature auprès du tribunal de commerce.
Si l'entreprise de Fleury-sur-Orne est sauvée, ses salariés, eux, sont plutôt partagés, entre soulagement et amertume. "L'usine a été rachetée pour 50 000 € par la Coretec et la valeur de l'entreprise avec la Pologne (ndlr : Tecma possède 62% des parts d'une société polonaise) tourne autour de 7 millions €", explique Philippe Sauvage, délégué FO Tecma, "donc c'est bradé, on a été racheté pour une misère." Vincent Samason, représentant des salariés conteste ce chiffrage. "Il faut ajouter toutes les charges supplétives estimées à plus d'un million d'euros: congés payés, RTT, compte épargne temps acquis par les 70 salariés repris mais aussi le réglement des cotisations URSSAF et les loyers du bâtiment impayés depuis décembre 2008."