Tecma à Fleury-sur-Orne: l'entreprise trouve un repreneur mais va perdre 48 salariés

A Fleury-sur-Orne, dans le secteur automobile, l'entreprise Tecma était en redressement judiciaire depuis le 5 décembre dernier. Le tribunal de commerce a validé ce mercredi soir l'unique offre de reprise, une offre qui suscite des réactions contrastées parmi les 118 salariés.

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Le tribunal de commerce a rendu sa décison ce mercredi 6 mars, tard dans la soirée. Tecma, dont le siège se situe à Fleury-sur-Orne, près de Caen, est reprise par la société Coretec, basée dans la région rennaise. Les deux entreprises ont la même activité: elles fabriquent des machines-outils et des lignes de production pour des équipementiers automobiles, comme Bosch, Valéo ou Faurecia. Depuis le 5 décembre dernier, Tecma était en redressement judiciaire. Un seul repreneur a fait acte de candidature auprès du tribunal de commerce.

Si l'entreprise de Fleury-sur-Orne est sauvée, ses salariés, eux, sont plutôt partagés, entre soulagement et amertume. "L'usine a été rachetée pour 50 000 € par la Coretec et la valeur de l'entreprise avec la Pologne (ndlr : Tecma possède 62% des parts d'une société polonaise) tourne autour de 7 millions €", explique Philippe Sauvage, délégué FO Tecma, "donc c'est bradé, on a été racheté pour une misère." Vincent Samason, représentant des salariés conteste ce chiffrage. "Il faut ajouter toutes les charges supplétives estimées à plus d'un million d'euros: congés payés, RTT, compte épargne temps acquis par les 70 salariés repris mais aussi le réglement des cotisations URSSAF et les loyers du bâtiment impayés depuis décembre 2008."
 

"Licenciés comme des malpropres"

Mais c'est surtout le coût social de cette reprise que déplore Philippe Sauvage, délégué FO.  Sur les 118 salariés employés aujourdh'ui par Tecma, 48 vont perdre leur emploi, notamment ceux travaillant sur le site de Trun, dans l'Orne, et à l'usinage. "On a le strict minimum dans le Plan de Sauvegarde pour l'Emploi (PSE), on n'a pas de cellule de reclassement, on n'a même pas de cellule de reclassement", déplore Philippe Sauvage, "On a passé notre vie ici, on a donné de nous-mêmes et on est licencié comme des malpropres." Vincent Samson rappelle, lui, que le PSE "n'a pas encore été validé" et que "des financements supplémentaires ont été demandés". Il affirme que "le nombre de salariés repris (70 repris sur 118) est largement supérieur à ce que les salariés espéraient".

 
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