Un camion de déménagement escorté par des véhicules de police est arrivé ce vendredi matin afin d'évacuer une maison qui était occupée illégalement depuis plus de deux ans. Les familles ont été relogées dans une structure d'urgence.
"Peut-on expulser en plein hiver ? " s'interrogent les militants de l'AG de lutte contre toutes les expulsions qui ont alerté les médias. Ils sont une petite dizaine massés au bout de la rue Pasteur, assistant au "déménagement". Ils s'attendaient à cette expulsion : un huissier était venu signifier une mise en demeure de quitter les lieux il y a déjà plusieurs jours.Les familles ont été relogées
La maison était inoccupée quand le squat a été ouvert il y a plus de deux ans. Plusieurs familles y ont été hébergées. Onze personnes originaires d'Arménie et du Kosovo l'occupaient encore jusqu'à ce vendredi matin. Depuis le mois de mars 2017, les lieux étaient "expulsables" : plusieurs décisions de justice ont conclu à une occupation illégale.
"Les familles ne sont pas jetées à la rue. elles ont été relogées dans des structures d'urgence d'insertion, précise Camille Goyet, la directrice de cabinet du préfet du Calvados. Nous continuerons à évacuer les squats qui sont des logements souvent insalubres et dangereux. A chaque fois, nous rendons à leur propriétaires ces bâtiments, et nous relogeons les personnes qui les occupent".