Un jeune homme est mort noyé en plongeant dans une rivière interdite à la baignade

Un jeune homme de 19 ans est mort noyé ce lundi 12 août à Louvigny, près de Caen. Il s'adonnait à des plongeons avec un ami dans l'Orne, une rivière dans laquelle la baignade est interdite.

Le drame s'est produit lundi 12 août en milieu d'après-midi. En cette journée caniculaire, deux amis ont pris l'initiative d'aller se rafraîchir dans l'Orne, à Louvigny, à hauteur de la salle des fêtes. Âgés de 18 et 19 ans, ils s'amusaient à sauter dans l'eau, se servant de la branche d'un arbre comme plongeoir, selon des témoignages de riverains.

Pour une raison qui reste à élucider, le plus âgés d'entre eux s'est noyé. A-t-il fait un malaise ? S'est-il retrouvé pris au piège par des algues ? Un jeu a-t-il mal tourné ? Une enquête va être diligentée pour déterminer les circonstances de cet accident mortel. Toujours est-il que les pompiers, prévenus vers 16h30, n'ont pu que remonter le corps inerte du jeune homme.

L'Orne, baignade interdite depuis 1986

Des personnes prenant le goûter sur une table de pique-nique située à proximité n'ont apparemment entendu aucun appel à l'aide au moment du drame. 

Sans doute les deux garçons ne savaient-ils pas que la baignade est formellement interdite dans l'Orne. Cela dit, aucun panneau ne le signale sur les lieux de l'accident mortel. S'il est possible de se baigner dans l'essentiel des cours d'eau du département, l'Orne n'est plus accessible depuis un arrêté pris le 8 juillet 1986.

Malgré tout, de nombreux jeunes se réunissent chaque été plus en amont, près du pont métallique de la commune pour sauter de plusieurs mètres de hauteur.

Les raisons de cette interdiction sont aussi bien sanitaires que sécuritaires : le débit de l'Orne varie beaucoup, les fonds du fleuve sont changeants, la qualité de l’eau n’est pas régulièrement contrôlée. Et, puisque la zone n’est pas surveillée, le risque principal est la noyade. 

Chaque année, les noyades accidentelles sont responsables d'environ 1.000 décès. La moitié d'entre eux se produisent entre juin et septembre. Selon les chiffres de l'agence régionale de santé (ARS) 1.336 noyades ont été enregistrées dont 361 suivies de décès, entre le 1er juin et le 30 septembre 2023.