Zéro déchet : 5 astuces et gestes écolos pour réduire ses déchets

Faire du compost, adopter une poule, trouver des alternatives au tout jetable... Des foyers tentent de réduire leurs déchets ménagers. Coup d'œil sur quelques pratiques à adopter pour ne pas remplir sa poubelle et protéger la planète.

48 foyers de l’agglomération caennaise ont accepté de relevé le défi lancé par le Syvedac, le Syndicat pour la valorisation et l’élimination des déchets. Après avoir pesé leurs poubelles en février dernier, ils ont jusqu’au mois de juin pour diminuer leurs ordures et mettre en place des « éco-gestes » au quotidien.

« Le plus difficile, c’est de changer nos habitudes de vie et de consommation. Mais dès lors qu’on a passé le cap, ce n’est pas trop contraignant », lance Emmanuelle Pillaz. Depuis quelques semaines, cette habitante du Pré d’Auge (14) a introduit de nouvelles pratiques avec les différents membres de sa famille. Elle a notamment adopté l’essuie-tout lavable et troqué les coton-tiges pour un ustensile en bois, un oriculi. De la cuisine à la salle de bain, en passant par le jardin, petit guide des pratiques écolos à appliquer pour alléger sa poubelle.

Recycler les déchets dans nos assiettes ?

Manger des fruits et des légumes, c'est bien. Mais manger leurs épluchures, c'est encore mieux. Transformer les fanes de radis en pesto, faire dorer des épluchures de carottes en guise de chips, réaliser un gâteau à base de peaux de banane… Quand s’attabler au restaurant n'était pas qu'un lointain souvenir, l’établissement caennais Sauvages sur un plateau proposait des plats pour éviter le gaspillage alimentaire. 

Ce restaurant de l’association Bande de Sauvages, installé dans le quartier de la Grâce de Dieu à Caen, est participatif et à prix choisis. Pour tendre vers une alimentation plus « durable », il a édité un petit ouvrage qui répertorie des recettes, intitulé Recettes de sauvages. On y trouve des astuces pour faire des « cookies de récup’ » à base de pain dur ou encore des boulettes de légumineuses avec les restes de nos assiettes. « Nos ancêtres ne jetaient rien. Quand on utilise tout, on consomme bien, on bénéficie de toutes les valeurs nutritionnelles d’un aliment et on réduit son budget », relève Violaine Bavent, coordinatrice de l’association.

Pour vider ses poubelles, adopter le compost

Si le temps manque pour cuisiner les déchets verts ou les restes de repas, il existe une autre solution : le compostage. Dans la famille d’Emmanuelle Pillaz, enfants et parents prévoient d’installer un composteur dans leur jardin, au cours des prochaines semaines. 

Clemence Delcroix a lancé Les Petits composteurs en 2019. Cette structure cherbourgeoise récupère les déchets alimentaires de collectivités, d’établissements scolaires ou encore de restaurants pour « composter en circuits courts et fertiliser les sols du Cotentin ». 

« On peut tout mettre dans le compost, même les restes de viande », recommande Clémence Delcroix avant de préciser : « à condition de s’en occuper ! ». Car pour obtenir un bon compost, il faut neuf mois. Il est nécessaire de « bien équilibrer les apports », détaille-t-elle. Les déchets de cuisine et les tontes de pelouse doivent composer deux tiers du compost. Le tiers restant est constitué de déchets dits « structurants », comme le carton, les branchages et les feuilles mortes. Il est aussi important de « brasser toutes les deux ou trois semaines pour permettre le développement des bactéries, en leur apportant de l’oxygène », précise-t-elle. Le taux d’humidité a aussi son importance. Pour bien le mesurer, Clémence Delcroix a son astuce : « il faut prendre une poignée de compost et la serrer fort. L’eau doit perler entre les doigts ».

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Publiée par Les petits composteurs sur Mercredi 17 mars 2021

Adopter une poule aide au zéro déchet

Avoir une poule dans son jardin, c’est aussi un atout pour ne pas encombrer les poubelles de déchets alimentaires. Dans le Sud-Manche, La Ferme de Lucie propose à la vente des poules d’ornement. Pour les exploitants Céline et Benoît Hachler, « la poule, c’est que du bonheur ». Au delà des 250 à 300 oeufs pondus chaque année, « la poule consomme 150 à 200 kg de déchets par an », indiquent-ils. « Ne jetez plus vos restes de repas et vos déchets verts aux ordures ménagères », suggèrent-ils sur leur site web, pour vanter les avantages d’avoir une poulette dans son jardin.

Exit le jetable : place au lavable et au durable

« On a l’habitude d’utiliser du film étirable et de l’essuie-tout, alors qu’on peut s’en passer assez facilement ! », constate Emmanuelle Pillaz. Cette Calvadosienne qui a converti sa famille à de nouveaux gestes pour réduire le poids de la poubelle adopte des alternatives.

Elodie Hélaine de l’entreprise Aux mille et une créas réalise des articles en textile, tous réutilisables et lavables. Dans son atelier à Senoville dans la Manche, elle confectionne en tissu des éponges aux motifs colorés, des charlottes, pour couvrir les plats à tartes ou encore des rouleaux d’essuie-tout à boutons pressions, communément appelés torchons.

Depuis quelques semaines, Emmanuelle Pillaz met davantage la main à la pâte, pour éviter d’acheter des biscuits conditionnés dans des emballages plastiques. Cette mère de deux enfants réalise des cookies. Elle les conserve dans « une boîte à goûter » et ainsi ne pas avoir recours au « papier alu », qui finit inévitablement à la poubelle. Elle opte aussi pour des achats en vrac, en apportant ses propres contenants directement en magasin. Les épiceries qui proposent la vente de produits en vrac sont nombreuses dans les différents départements normands. Ces boutiques mettent à disposition des denrées alimentaires et aussi des produits d’entretien.

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Publiée par Aux Milles et une Créa. sur Dimanche 28 mars 2021

Le "fait maison" pour lutter contre les sur-emballages

Dans la salle de bain, les savons, shampoings et dentifrices solides permettent de remplacer les contenants des différents produits de beauté. 

Fabriquer soi-même, c'est aussi la solution la plus économe. Emmanuelle Pillaz est impatiente de suivre un atelier en ligne pour réaliser son shampoing solide ou sa lessive. Ces activités partagées avec ses filles ont « un aspect ludique », souligne-t-elle. Elle conclut : « on tire une grande satisfaction de réussir à faire les choses par soi-même et on sait que cela sert à préserver l’environnement ».

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