Ce dimanche 20 septembre marque le coup d'envoi officiel de la saison de chasse dans le Calvados. La précédente avait été brutalement interrompue par le confinement. Les chasseurs étaient impatients de retrouver le gibier, notamment le sanglier qui a profité de la trêve pour proliferer.
Elle a été brutalement interrompue en mars dernier, quand le confinement général a été décidé par le gouvernement. Depuis ce dimanche 20 septembre, les chasseurs du Calvados peuvent à nouveau parcourir les plaines et les champs à la recherche de gibiers. Jusqu'à la fin novembre, ils vont pouvoir tirer les lièvres, perdrix et faisans. Pour le sanglier, ils auront jusqu'à fin mars.
Dans la ligne de mire
Cette année, le sanglier sera l'espèce la plus recherchée par les chasseurs en raison de son cheptel devenu trop important.Les sangliers plus nombreux sortent des forêts, s'aventurent parfois près des zones pavillonnaires et surtout provoquent des dégâts dans les cultures. La loi oblige les chasseurs à indemniser les dégats provoqués par le gibier. Chaque année, il en coûte un million d'euros à la fédération du Calvados.Le sanglier est l'espèce qui a le plus profité de la période de confinement. En mars dernier, on a dû arrêter de chasser l'animal. Depuis, il a proliféré
Il y a dix ans, il fallait fixer chaque année un nombre de sangliers à abattre. Aujourd'hui, il faut en prélever un maximum
Le nombre de chasseurs reste stable
Ils sont un peu plus de 14 000 dans le Calvados à posséder le permis de chasse: un chiffre stable depuis des années. Beaucoup d'hommes mais aussi quelques femmes comme Audrey.À dix huit ans, cette étudiante a grandi du côté de Dozulé dans une famille de chasseurs.Contrairement à son père et son grand frère, chasseurs confirmés, Audrey est encore néophyte et entame sa deuxième saison de chasse. Autre différence avec la fratrie, elle ne tire pas au fusil mais s'occupe de la traque du gibier avec ses chiens, des anglo-français.
Audrey dirige une meute d'une trentaine de chiens, qu'elle a dressé pour traquer le renard ou le sanglier. Dans la pratique de la chasse, seule la traque l'intéresse, trouver le gibier et le debusquer quand il s'est refugié dans un roncier. Pour seule arme, elle n'a, sur elle, qu'une simple dague, au cas où l'animal chargerait et parfois un fusil cassé sur l'épaule.Moi, le fusil ne m’intéresse pas. Ce qui me passionne, c'est le travail de mes chiens
La Covid-19 s'invite à la chasse
La Féderation des chasseurs l'affirme : même à la chasse, on n'oublie pas les mesures barrières. Le masque fait partie de la panoplie du chasseur. Il doit le porter quand il se déplace en groupe pour aller sur le terrain ou pour les repas communs. Difficile à ce jour de savoir si la pandémie a eu un impact sur les effectifs.En France, cinq millions de personnes ont le permis de chasse, que l'on passe qu'une fois et qu'on doit valider chaque année par l'optention d'une licence. Du coup, le nombre de pratiquants est bien inférieur. On l'estime à un million.