Cédric de Pierrepont et Alain Bertoncello, tués le 10 mai au Burkina-Faso, lors de la libération des otages français, appartenaient à une unité d'élite prestigieuse de l'armée française, le commando Hubert, du nom d'un lieutenant abattu à Ouistreham le 6 juin 1944. Retour sur son histoire.
Le commando Hubert a été crée à la fin de la deuxième guerre mondiale, en 1947. Cette unité d'élite est l'héritière des premières forces spéciales, qui ont débarqué en Normandie le 6 juin 1944, sous le nom du commando Kieffer. Ils étaient 177 jeunes volontaires français. Parmi eux, figuraient Léon Gautier, Jean Morel, Hubert Faure - les trois derniers survivants.
Commando Kieffer, commando Hubert
Mais il y avait aussi un certain Augustin Hubert, qui donnera son nom au commando. Né en 1918 à Nantes, dans une famille d'officiers, Augustin Hubert ne connaîtra pas son père, mort au-dessus de Verdun, avant sa naissance.Il est mobilisé en 1939 dans l'infanterie, comme simple soldat. En 1940, à la démobilisation, il part en Tunisie, dans les chantiers de jeunesse en France. Il intègre le commando Kieffer, en Angleterre, début 1944. Il fait alors parti de la "K Gun Troop" du Lieutenant Pierre Amaury et s'entraîne en Ecosse pour préparer l'opération"Overlord"
Le 6 juin 1944
Comme ses frères d'armes, il débarque sur la plage de Colleville-Montgomery dès le 6 juin 1944 et commence sa progression vers Ouistreham. Alors qu'il se dirigeait vers le casino, il est tué par un tir de sniper.Augustin Hubert repose au Cimetière militaire britannique d'Hermanville-sur-Mer. il sera fait chevalier de la Légion d'honneur à titre posthume, et donne son nom au Commando Marine des nageurs de combat, (devenu le Commando Hubert), aujourd'hui basé à Saint-Mandrier dans le Var.