Depuis le 11 mars, Biéville-Beuville (Caen) est un "cluster" alors que 15 cas contaminés par le COVID-19 ont été confirmés. Des mesures drastiques ont été prises. L’impact économique se fait ressentir, notamment du côté des activités de loisirs. Illustration dans le golf de la commune.
"Je vois le verre à moitié plein, c’est difficile mais on va essayer de préparer le parcours pendant 10 jours (…) Les jardiniers s’en donnent à cœur joie" témoigne Maxime Morel, directeur du golf de Biéville-Beuville. Depuis jeudi 12 mars, c’est porte close aux amateurs de golf. Biéville-Beuville, petite commune près de Caen est classée "cluster" après que 15 personnes aient été détectées positives au coronavirus. Depuis, des mesures drastiques ont été prises. Notamment celles de fermer les établissements de plein air. Le golf de Biéville-Beuville est, lui aussi, impacté par ces décisions.#Coronavirus #COVID19
— Préfet du Calvados (@Prefet14) March 11, 2020
Renforcement des mesures de précaution à Biéville-Beuville.#Calvados #BievilleBeuville pic.twitter.com/vMXUgintU7
"Si ça dure 10 jours il y aura des répercutions mais mineurs. Le plus inquiétant est si ça va au-delà du 23 mars". Cette fermeture est un coup dur pour le directeur : "C’est une période particulière, nous on sort tout juste d’une période de cinq mois où il a plu, et là, la saison commence et il fait beau."
L’activité du golf n’est pour autant pas à l’arrêt total. "Nos jardiniers sont là, il n’y a pas d’interdiction de faire travailler le personnel (…) les autres sont au chômage partiel, mais si c’est plus long il faudra mettre tout le monde en chômage partiel. (…) J’ai du mal à croire qu'il soit totalement pris en charge", souligne Maxime Morel alors que le Président de la République, Emmanuel Macron, a annoncé, hier soir, que "l'Etat prendra en charge l'indemnisation des salariés contraints à rester chez eux".
Autres conséquences si le golf devait rester fermé plus longtemps, les pertes en cas de demande de remboursement des abonnés : "En terme d’abonnement, si ça dure dans le temps, il y a une peur que les golfeurs demandent des remboursements d’abonnement. C’est une activité qui coûte de l’argent."
Un besoin de cohérence
Ce qui préoccupe le directeur du golf de Biéville-Beuville est également le flou autour des mesures décidées par arrêté préfectoral. Il évoque un besoin de "cohérence par rapport à l’arrêté préfectoral qui interdit l’ouverture des structures d’activés de plein air mais pas l’activité de restauration".Un deux poids deux mesures qui l’interroge :
L’arrêté préfectoral n’est pas d’une clarté extrême. On a demandé en mairie qui a demandé à la préfecture. Pour le moment, pas de réponses.