Miser sur le tiercé gagnant juste après les premières foulées des chevaux de course ou parier sur un quinté datant d'octobre 2020, ce sera peut-être bientôt possible ! Ces propositions sont réellement étudiées par le gouvernement. Mais pourquoi et surtout comment ça marche ?
Le budget 2025, examiné par l'Assemblée nationale fait l'objet de nombreux amendements. Certains visent les courses hippiques et les paris hippiques qui pourraient être lancés bien après l'arrivée du tiercé, voire même sur des courses passées. De quoi laisser les parieurs dubitatifs.
Des amendements au budget 2025 liés aux paris et à leur taxe
Dans le budget Barnier, un amendement retiré ce week-end, proposait de surtaxer les paris. Il a provoqué une véritable levée de boucliers de la part de la filière hippique. Le PMU clamait avoir perdu la moitié de ses parieurs au cours des 10 dernières années, face à la concurrence des paris en ligne.
Autre amendement au budget, celui-ci est toujours d'actualité : l’idée de parier sur des courses déjà terminées, et donc avec des vainqueurs déjà identifiés.
"La filière a besoin de générer de nouvelles recettes"
Parier après le début d'une course hippique, l'idée peut sembler saugrenu mais elle a ses défenseurs. "La filière des courses hippiques a besoin de générer de nouvelles recettes. Les paris sur les courses réelles plafonnent et nous ne pouvons pas organiser plus de courses réelles car cela demande des entraîneurs, des chevaux, des jockeys...", explique Pierre Préaud, secrétaire national de la fédération nationale des courses hippiques.
Il serait donc possible de parier sur plus de courses, quand 18 000 sont organisées chaque année en France. Les paris ne seraient plus limités à ce nombre. En outre, il serait possible de jouer à n’importe quelle heure, sans attendre les horaires d'ouverture des hippodromes. "De nouveaux créneaux horaires seront alors disponibles", souligne Pierre Préaud.
Mais alors comment parier sur des courses passées ?
Le pari ne serait-il qu'un véritable jeu de hasard ? Pierre Préaud précise que plusieurs scénarios sont envisagés. "Le pari serait anonymisé mais les parieurs auront accès à toutes les données techniques et les statistiques sur les entraîneurs, les jockeys et les chevaux. Par ailleurs, il sera impossible de retrouver les résultats de la course passée", indique Pierre Préaud.
Le secrétaire national de la fédération nationale des courses hippiques assure que ce ne seront pas des paris sur des courses virtuelles, mais bien des paris sur des courses réelles passées. "Nous sommes une filière d'élevage agricole ancrée dans la réalité", assure-t-il.
Le texte doit être débattu en fin de semaine, sauf si le 49.3 est mis en action. Pour rappel, la filière hippique représente 29 000 emplois en France et 233 hippodromes.