A tout juste 20 ans, Coralie Pacaut est l'une des rares femmes jockey professionnel à exercer en France. elle est aussi la grande révélation de la saison, quatre ans seulement après ses premiers pas sur les hippodromes.
"J'ai monté un poney comme beaucoup d'entre nous quand j'étais petite. Mes parents ont mis beaucoup de temps à me l'autoriser puisqu'ils ont peur des chevaux. J'étais assez bonne à l'école, du coup je voulais être architecte ou médecin. Et finalement, je me suis rendu compte que j'étais vraiment faite pour le cheval. Quand je leur ai dit que je partais en bac pro agricole, ils n'étaient pas trop pour." Coralie Pacaut n'a pas peur de l'adversité. Dès le départ, il lui a fallu s'imposer. Un préalable indispensable dans la carrière qu'elle a embrassé.
Et ce d'autant plus qu'elle évolue dans un monde majoritairement masculin, celui des jockeys. "Elle est en demande de progresser, progresser, progresser. Elle est toute la journée en train de réfléchir à une meilleure situation, s'améliorer à cheval, comprendre ses chevaux, évoluer avec les gens qui tournent autour d'elle et surtout essayer de trouver sa place au milieu de garçons, dans une compétitition qui assez redoutable", raconte Jean-Bernard Roth, l'un des plus grands entraîneurs français de galop, avec qui la jeune femme travaille à Deauville.
Et la pugnacité de la jeune Normande paye. L'an dernier, elle remporte plus de 70 victoires au cours de la saison, au nez et à la barbe des garçons. Et ce, quatre ans seulement après avoir fait ses premiers pas sur les hippodromes. Un début de carrière au grand galop.