Un festival de Deauville pauvre en "stars" mais riche de films

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La 49 édition du festival du cinéma américain débute ce vendredi 1er septembre à Deauville. Cette année, les stars se feront rares sur le tapis rouge en raison de la grève des scénaristes et acteurs à Hollywood. Pour autant, les cinéphiles auraient tort de bouder leur plaisir : 80 films seront projetés durant une semaine dans ce festival ouvert au public.

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Mercredi soir, la Mostra de Venise, l'un des plus grands festivals de cinéma au monde, s'est ouvert sans stars ni paillettes. Zendaya (Dune, les derniers Spiderman mais aussi la série Euphoria), une des étoiles montantes du cinéma américain, devait ouvrir les festivités avec le film Challengers de Luca Guadagnino. C'est finalement un film italien, "Commandante", qui a remplacé la production américaine. Le festival transalpin a été le premier à faire les frais de la grève qui sévit à Hollywood depuis plusieurs semaines. C'est désormais au tour de Deauville, centré sur le cinéma US, qui s'ouvre ce vendredi soir.

Ce sont les scénaristes qui ont ouvert le bal de la contestation le 2 mai dernier, avant d'être rejoints quelques semaines plus tard par les acteurs (le 14 juillet) dans leur bras de fer contre les studios. "Toute oeuvre d'art a une valeur en soi et n'est pas juste un contenu - un mot très vogue à Hollywood en ce moment - pour alimenter un tuyau", rappelait mercredi le réalisateur franco-américain Damien Chazelle (Lala land, First man, Whiplash), président du jury de la Mostra cette année. Une meilleure rémunération par les grandes plateformes de streaming (Netflix, Disney +, Amazon) est la première revendication de ce mouvement social historique à Hollywood. L'utilisation de l'intelligence artificielle dans la production de films (scénarios rédigés par des IA ? Acteurs virtuels ?) est l'autre sujet d'inquiétude. Le festival du cinéma américain, "solidaire" de ce mouvement, se penchera sur ce conflit lors d'une table ronde organisée ce samedi. 

La mère des dragons pour enflammer le tapis rouge

Conséquences de ce bras de fer entamé au printemps dernier outre-atlantique, de nombreux tournages sont à l'arrêt tout comme les campagnes de promotion des films. Le syndicat des acteurs, (SAG-AFTRA) interdit à ses membres d'y participer. Seules quelques dérogations sont accordées pour des films tournés en dehors du territoire américain, des dérogations qui font elles-mêmes débat au sein de la profession. Natalie Portman, Jude Law, Joseph Gordon-Levitt ou Peter Dinklage ont ainsi dû renoncer à venir en Normandie. 

Invitée de dernière minute, la comédienne britannique Emilia Clarke (révélée par le rôle de Daenerys Targaryen, la "mère des Dragons" dans Game of thrones) viendra apporter la touche de glamour qui fera défaut cette année à Deauville. L'actrice recevra ce dimanche le Prix du Nouvel Hollywood et présentera le film "The pod generation" de Sophie Barthes. Une petite consolation pour les chasseurs d'autographes et de selfies, massés tous les soirs derrière les barrières du tapis rouge. 

Les films sont les stars ?

Si les amateurs de papier glacé vont sans doute rester sur leur faim, les amoureux de la pellicule, les cinéphiles, n'ont à priori aucune raison de bouder leur plaisir. Pas moins de 80 films (fictions mais aussi documentaires) seront projetés durant une semaine dans la cité balnéaire normande, dont 16 longs-métrages en compétition, "en présence de leurs équipes". La majorité des réalisateurs des films que devra départager le jury présidé par Guillaume Canet fera le déplacement. Tout comme d'autres metteurs en scène de renom comme Todd Haynes, Rebecca Miller ou Jerry Schatzberg. Le réalisateur de 96 ans, une des figures du Nouvel Hollywood des années 70 (Coppola, Scorcese, Cimino, De Palma), inaugurera une cabine à son nom et sera à l'honneur de la soirée d'ouverture.   

Le public, un (autre) acteur majeur du festival

Selon ses organisateurs, le festival du cinéma américain de Deauville est le deuxième plus grand festival de cinéma en France (après Cannes). Autre motif de fierté : "Nous sommes un des seuls festivals importants (NDLR : de cinéma) en France voire en Europe à ouvrir nos portes au public et ça, c'est une grande satisfaction", rappelait Philippe Augier en 2021. Avec entre 50 000 et 60 000 spectateurs accueillis en moyenne sur chaque édition, la billetterie constitue une source de financement importante, près d'un quart du budget de cet événement (un budget global estimé entre 3 et 4 millions d'euros selon les sources). 

Le festival propose des pass à la journée ou pour toute la durée du festival permettant notamment de voir les films dans les trois lieux de projection répartis dans la ville : le CID mais aussi le cinéma du casino et le Morny. Seules les séances de début de soirée au CID (les cérémonies d'ouverture et de clôture, les avant-premières et hommages) font l'objet d'un pass spécifique (le pass étoile). Ce vendredi matin, il était encore possible d'acheter des places sur le site du festival du cinéma américain.

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