Une famille normande victime de swatting

Pendant près d’un an, une famille domiciliée près de Caen a été victime de swatting et d’appels malveillants. Deux ans après les faits, le traumatisme est toujours là…Témoignage.

Le « swatting », c’est quoi ?


Le SWAT est l'équivalent américain du RAID français, l’unité d'élite de la Police nationale française. Le « swatting », c'est un canular téléphonique, de  mauvais goût, qui consiste à convaincre les forces de l'ordre de scénarios catastrophes  pour les obliger à intervenir au domicile de particuliers.
Un phénomène venu des Etats-Unis,  lancé par des joueurs de jeux vidéo, des « gamers ».  Ces derniers se piégeaient entre eux, en appelant la police, pour dénoncer leur adversaire. Ainsi, en pleine partie en ligne, les forces de l’ordre interviennent chez l’un des joueurs –pensant arriver sur les lieux d’un crime- et interrompent sa partie.


Intervenant dans le sujet: Romain Pasqualotti, Commandant du SDIS 14


L’histoire de Christine et Jean-Michel*

C’est un septembre 2015, la veille de leurs 10 ans de mariage que Christine et Jean-Michel ont été victime de « swatting » pour la première fois.  En pleine nuits, ils reçoivent des appels malveillants sur leurs téléphones portables. Ils croient d’abord à un simple canular téléphonique mais quelques minutes plus tard la police débarquent chez eux, ils ont reçu un appel disant que Jean-Michel tenait son fils en joue avec un fusil… Le même soir, les pompiers, le SAMU et même les pompes funèbres passeront chez eux.

Le harcèlement téléphonique, les menaces et les descentes de police vont durer près d’un an. Le couple comprendra qu’ils ont été pris pour cible car leur fils jouait à des jeux vidéo en ligne avec des adversaires venu de toute la France. Ils porteront plusieurs fois plainte contre X. Deux ans après, s'il l'une de leur plainte a été classé sans suite, une autre procédure pénale en toujours en cours d'enquête.

*Les prénoms ont été modifiés



Le « Swatting », quelles punitions ?

En France, le délit de fausse alerte est punit de 2 ans d’emprisonnement et de 30 000 € d’amende maximum. L’article 322-14 du Code pénal définit ce terme : « [l]e fait de communiquer ou de divulguer une fausse information dans le but de faire croire qu’une destruction, une dégradation ou une détérioration dangereuse pour les personnes va être ou a été commise ».



De plus, les forces de l’ordre, les pompiers, le SAMU, police etc. portent systématiquement plainte s’ils ont dû se déplacer après une fausse alerte. Ils demandent toujours le remboursement des frais engagés sur l’intervention.


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