Karine Viard, Marina Foïs et Helena Noguerra prêtent leurs voix aux migrants de Caen [Vidéo]

Depuis la publication du manifeste "De l'hospitalité", les acteurs culturels de l'agglomération* de Caen s'engagent en faveur des migrants. Marcial di Fonzo Bo (Comédie de Caen) a même sollicité des actrices pour mettre en lumière leurs récits de vie. Une soirée de débat est organisée le 5 mars. 

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Qui sont les 450 migrants, qui ont trouvé refuge dans les squats de Caen ? D'où viennent-ils ? Quelle sont leurs histoires personnelles ? Quel chemin ont-ils dû parcourir pour venir en Normandie ? A quoi sont-ils confrontés ? On les nomme les migrants, un terme générique et connoté, qui ne dit rien de leur vie. Ce sont des hommes et des femmes, comme vous et moi, des pères et mères de famille. Leur seul espoir ? Donner un avenir à leurs enfants. 

Pour les faire sortir de l'ombre, la comédie de Caen, les acteurs culturels de la région* et trois actrices, Karin Viard, Marina Foïs et Helena Noguerra, ont décidé de prêter leurs voix en racontant l'histoire personnelle de Somaya, Ahmad, Mira, Motassim, Luis Daniel, Gundegmaa où il est question de fuite, de peur, d'aller-retours.
 


Ces vidéos sont visibles au Café des images avant chaque projection. 

  • L'histoire de Somaya
"Je m'appelle Somaya, j'ai 23 ans. je suis née en Afghanistan. Des souvenirs d'enfance, je n'en ai pas. Pourquoi suis-je née afghane et pas française ou allemande ? Chassée D'Afghanistan, interdite de séjour en Iran, menacée d'expulsion en France, pourquoi n'ai-je pas de pays pour me reposer ? "
 
Récit raconté par Karin Viard, Marina Foïs et Helena Noguerra
 
  • L'histoire d'Ahmad :
"Je m'appelle Ahmad, je suis syrien, j'ai 33 ans. J'étais professeur d'arabe dans un lycée d'Alep. En 2011, la guerre éclate (...) Un jour, les policiers m'interpellent "
 Récit raconté par : Marcial Di Fonzo Bo et Grace Rufin de la Comédie de Caen, Aurélien Barbaux et Ariane Guerre du centre chorégraphique de Caen en Normandie - Olivier Lopez de la Cité Théâtre - Amélie Clément de la Cie le Ballon vert
 
  • L'histoire de Mira
"Je m'appelle Mira, j'ai 34 ans. Je suis née dans une petite ville d'Albanie (...) Au bout d'un mois, la préfecture m'annonce que je dois retourner en Hollande, où j'ai été enregistrée la première fois, puis en Albanie pendant trois mois avant de retourner en France et redemander l'asile ... 

Les difficultés ne sont rien en France à côté de celles que je rencontrerai en Albanie. Je vis tellement dans la peur que j'ai changé de prénom.

MIRA (Rien de ce qui est humain ne m'est étranger) from Comédie de Caen on Vimeo.

 
  • L'histoire de Motassim
"Je m'appelle Motassim, j'ai 29 ans. Depuis mon enfance, je n'ai vu que violation des droits de l'homme, abus de pouvoir, anarchie, corruption. Je suis soudanais et c'est dans mon pays que je veux travailler ..."

Je refuse de penser comme beaucoup qu'il n'a pas d'issue, que nous sommes condamnés

 
 
  • L'histoire de Luis Daniel 
"Je m'appelle Luis Daniel, j'ai 32 ans . J'ai vécu en Angola. En janvier 2014, nous voyons arriver des bulldozers ... 

 Quand je coule, je me souviens d'avant et je me dis, tu es entier, tu marches, et ça me tient debout

 
 
  • L'histoire de Gundegmaa
"Je m'appelle Gundegmaa, j'a 46 ans. Mon mari est en danger de mort. Nous avons fui avec nos filles l'ouest de la Mongolie ..."

Mes filles ne veulent plus être déplacées comme des objets. Aucun de mes enfants ne connaît plus son pays d'origine


* Les 500 signataires du manifeste : la Comédie de Caen, le centre chorégraphique, le Café des images, la Renaissance, le Panta et plusieurs compagnie de théâtre ...   L'intégralité des signataires à lire sur ce site 

 



 
Une soirée soutien le 5 mars à la Comédie de Caen. Objectif : une soirée par mois !
Rendez-vous à 19H, à la comédie de Caen."Nous voulons provoquer la rencontres entre les citoyens, les associations et les migrants", prévient Marcial di Fonzo Bo, le directeur de la comédie de Caen.

Il y aura une lecture d'extraits du texte "Les suppliants" rédigé par l'autrichienne Elfriede Jelinek, prix nobel de littérature en 2004. Une pièce écrite en 2013, en réaction à la tragédie migratoire de Lampedusa et au durcissement du droit d’asile en Europe. L'auteure y montre l'échec des politiques migratoires et d’asile et l'immense gâchis sur le regard porté à l’Autre, l’Etranger déjà rongé par la perte, le déracinement, la pauvreté, la dislocation, le malheur, le néant….

"Le but, c'est de faire prendre conscience. On peut tous faire quelque chose, à notre niveau. " 

Pour ceux qui le souhaitent, ils pourront prolonger la soirée avec la pièce "Flammes", d'Ahmed Madani. Cette pièce met en scène Dix femmes, nées de parents immigrés. Pendant deux ans, Ahmed Madani a écouté se raconter des femmes des quartiers populaires. Elles ont chacune livré leur histoire, leurs visions, leurs espoirs, fournissant la matière à partir de laquelle s’est élaborée la pièce. 

Une vidéo et un texte de présentation de la pièce sur ce lien  




 
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