La circulation ouvre avant la fin de la course cycliste : "C'était super dangereux"

Engagée au Trofeo Binda, en Italie, Eglantine Rayer a eu la mauvaise expérience de devoir terminer la course... au milieu des voitures. Ulcérée par le danger qu'elle a dû affronter, la Normande a dénoncé ce problème d'organisation. Des sanctions devraient tomber.

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Églantine Rayer ne tweete pas souvent, mais quand elle le fait, ce n'est pas pour rien. En octobre 2022, la coureuse normande avait dénoncé le zèle d'un contrôleur SNCF. Celui-ci l'avait verbalisée car son vélo était transporté dans un carton (pourtant estampillé FFC), et non dans une housse. Sa publication avait fait vivement réagir sur les réseaux sociaux.

"Notre dernier tour était super dangereux !"

Ce dimanche 17 mars, c'est après l'organisation du Trofeo Alfredo Binda que la championne d'Europe junior a poussé un coup de gueule. Engagée sur la classique italienne au même titre que les meilleures mondiales, Eglantine Rayer a joué son rôle d'équipière pour sa leader Pfeiffer Georgi. Une fois son travail terminé, elle s'est relevée, avec d'autres coureuses, laissant partir le peloton à 25 km de l'arrivée. Légèrement distancée, la Normande voulait finir la course, mais les organisateurs ne l'entendaient pas de cette oreille.

Après le passage du peloton, les organisateurs ont rapidement rouvert la route à la circulation. "Je suis en colère parce que notre dernier tour était super dangereux, écrit Eglantine Rayer sur X. On était tout simplement dans le trafic, et italien en plus de ça".

Il est vrai que la conduite de nos voisins transalpins est réputée plutôt sportive. La Normande raconte avoir manqué plusieurs fois de se faire bousculer par des automobilistes agacés ou circulant en sens inverse sur les routes étroites. "245 cyclistes qui décèdent tous les ans, ça ne doit pas être assez".

Un règlement pas respecté, les commissaires bientôt sanctionnés ?

Dans sa diatribe sur le réseau social, la coureuse de la DSM-Firmenich PostNL épingle aussi la décision des commissaires de course de les mettre hors course. Selon elle, ces derniers n'auraient pas respecté le règlement international de l'UCI en la déclarant DNF, soit comme une coureuse qui abandonne en raison d'une arrivée en dehors des délais, ceux-ci ne devant pas excéder 8% du temps total du vainqueur.

Au final, nous arrivons 10 minutes après les premières, après avoir fait les stops et les arrêts aux feux, ce qui, de toutes façons rentre dans les 8%. On ne nous a pas respecté.

Eglantine Rayer

L'agacement d'Eglantine Rayer est remonté dans les hautes sphères de l'Union cycliste internationale. "J'ai été contactée par le président de la sécurité de l'UCI, les commissaires devraient être sanctionnés", rapporte-t-elle. 

REVOIR. Églantine Rayer, pépite normande, avenir du cyclisme français

Églantine Rayer va avoir quelques semaines pour digérer ce final de Trofeo Binda pour le moins particulière. Sa prochaine course est en avril, elle participera à trois classiques ardennaises. 

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