Le printemps est arrivé, et avec lui premiers signes d'allergies aux pollens. Le pic pollinique dû aux arbres est atteint, les graminées et les herbacées sont en train d'arriver.
Les Normands allergiques aux pollens sont sur le qui-vive. Picotements dans la gorge, nez congestionné, démangeaisons des yeux : les signes ne trompent pas, le printemps est là, et les processus de pollinisation ont commencé.
En Normandie, les pollens les plus allergisants sont ceux de bouleau et de graminées, puis viennent le noisetier, l'aulne, le frêne et le chêne selon les observations de l'ATMO, l'observatoire de la qualité de l'air dans la région.
Changement climatique : des pics polliniques de plus en plus précoces
Depuis le début de l'année, les pollens de différents arbres ont été recensés dans l'air normand. "Au 28 mars, nos observateurs ont remarqué des pollens de charme, de frêne et de saule. C'est normal, cela commence toujours par les arbres sur les trois premiers mois de l'année", explique Julia Maguéro du réseau Alerte Pollens. Celui-ci fonctionne grâce à des pollinariums, des jardins dans lesquels sont concentrés toute la flore susceptible de générer des allergies.
En Normandie, il en existe un, au Havre, au sein des jardins suspendus. Installé en 2014, il permet d'obtenir des données complémentaires à celles obtenues par les capteurs du RNSA, le réseau national de surveillance aérobiologique.
Depuis le début de l'année, le RNSA a, par ailleurs, lancé une chaîne Youtube pour y diffuser chaque semaine un bulletin allergo-pollinique.
Les pollens de bouleau gêneront les allergiques sur une grande partie du pays avec un risque d'allergie de niveau moyen à élevé. Les averses de pluie pourront apporter un peu de répit aux allergiques mais le vent favorisera la dispersion des pollens. Les pollens de charme (qui sont de la même famille que les bouleaux) et les pollens de frêne sont en augmentation avec un risque d'allergie qui évoluera entre le niveau faible et le niveau élevé selon les départements. Les graminées et les chênes démarrent leur floraison surtout sur la façade ouest du pays et autour de la Méditerranée avec un risque d'allergie de niveau faible à moyen.
Rapport RNSA du 31 mars 2023
Selon l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES), les allergies aux pollens touchent en France 20% des enfants âgés de plus de 9 ans et 30% des adultes.
Allergies printanières, les bons réflexes
Dès lors que la période de pollinisation est ouverte, certaines activités sont déconseillées pour les personnes sujettes aux allergies, comme faire du vélo ou rouler en voiture la fenêtre ouverte. Cependant, il existe des solutions pour limiter l'impact des pollens. Porter des lunettes de soleil, aérer son logement en fin de journée, se laver les cheveux avant de dormir.
Pour atténuer les symptômes, il existe des traitements médicamenteux tels les antihistaminiques ou la cortisone. Des remèdes à base de plantes peuvent aussi soulager ou prévenir les effets de la pollinisation. L'Institut Pasteur de Lille a produit un listing dans lequel on vante notamment les bienfaits de l'estragon, du thym de la lavande et de l'ortie.