"Les garçons veulent commander les filles" ou "les filles doivent rester chez elles pour faire le ménage". Deux paroles d'enfants, interrogés par le planning familial du Calvados dans un atelier scolaire. Il reste visiblement encore du chemin à parcourir pour arriver à l'égalité homme femme.
Tous les mercredis, les membres du planning familial du Calvados se rendent dans des établissements scolaires pour mener un atelier "Éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle". Ce mercredi 21 février 2024, ils se sont rendus dans le collège Jean Vilar de Noues-de-Sienne, dans le Calvados.
Au programme des collégiens ce jour-là, "les avantages ou les inconvénients d'être une fille ou un garçon".
Pour les garçons, la colonne "avantages" se remplit plus vite que celle des "inconvénients".
On peut "pisser" debout !
Un jeune collégien
Au rayon "avantages d'être un garçon", les collégiens écrivent "on peut pisser debout, on n’a pas de règles, on s'habille plus vite, on accomplit moins de tâches ménagères, on est mieux payé et on n'a pas peur de sortir". Dans la colonne des "inconvénients", deux lignes seulement, "on est plus paresseux et on n’a pas de poitrine".
Un combat encore long
Cet atelier est destiné à faire réfléchir les jeunes sur les "avantages" et les "inconvénients" d'être un garçon ou une fille dans la société d'aujourd'hui.
Tout cela se construit très tôt, on met en lumière toutes les différences qu'il peut y avoir dans la société d'aujourd'hui.
Samantha Faubert, co-présidente du planning familial du Calvados
Ce travail avec les jeunes permet de mettre sur la table ces dysfonctionnements bien ancrés, mais qui pourront peut-être évoluer.
La réussite est au bout du chemin et il y a de l'espoir, si l'on en croit ce jeune élève qui avoue fièrement "mon père, il fait à manger et même le ménage".