La récup' en plein boom dans le secteur automobile ?

Depuis le 1er janvier, les garagistes ont l'obligation de vous proposer des pièces d'occasion. Ce changement de législation représente un moteur de croissance pour ce qu'on appelait jadis les "casse auto" comme l'entreprise Fougeray Pièces Auto, près de Lisieux. 

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L'économie, la rédaction de France 3 Normandie en parle tous les jours dans vos éditions régionales. Elle participe au dynamisme d'une région. C Normand, notre rendez-vous économique hebdomadaire, vous propose de découvrir chaque lundi une entreprise bas-normande, son histoire, son activité et son savoir-faire.

A l'heure du développement durable, un secteur semblait jusqu'à présent rétif aux concepts de recyclage et de récupération en France. Selon l'Ademe (Agence de l'Environnement et De la Maîtrise d'Energie), seules 2% des pièces automobiles vendues dans l'hexagone sont des pièces d'occasion, contre 20% en Espagne par exemple (Aux Etats-Unis, où la voiture est reine, ce taux oscille entre 15 et 20%).

50% moins cher ?


Mais le marché de l'occasion est appelé à se développer dans les prochains mois et prochaines années, entraînant avec lui les entreprises spécialisées dans la récupération des pièces automobiles. Car depuis le 1er janvier 2017, un décret impose aux réparateurs automobiles de présenter à leur clients deux devis, l'un comportant des pièces neuves, l'autre des pièces d'occasion. Avec un écart de prix pouvant dépasser, en théorie, les 50% (hors main d'oeuvre). 

L'entreprise Fougeray Pièces Auto, créée au milieu des années 70 aux portes de Lisieux, est l'une des sociétés qui peut profiter de cette nouvelle mesure introduite par la loi de transition énergétique votée en 2015. On a longtemps parlé de casse-auto. Cette dénomination semble révolue. "L'image du ferrailleur est complètement terminée", explique Christian Fougeray, le fondateur de Fougeray Pièces Auto, "On peut dire qu'on est maintenant dans un monde très industriel."

Risque de pénurie en perspective


Chaque véhicule réceptionné à Hermival-les-Vaux (le siège de l'entreprise) suit un parcours extrêmement balisé. Examen minutieux pour recenser toutes les pièces intéressantes (avec photos à l'appui pour les clients) puis dépollution avant de passer au démontage, nettoyage et contrôle des pièces. Avec la nouvelle réglementation, "à nous de pouvoir fournir des pièces détachées qui soient conformes, tracées, contrôlées à des normes qui soient satisfaisantes pour les commerçants", explique Christian Fougeray.

Reste à voir maintenant si cette mesure va séduire les automobilistes. Et si, en cas de succès, l'offre sera suffisante pour répondre à la demande. "Nous avons un peu peur de rencontrer des problèmes d'approvisionnement dans quelques mois", déclare Pierre Giard, directeur après-vente Groupe Mary, "Car toutes les voitures ont un sinistre au même endroit et donc, ce qui est rare est plus cher, la différence va se réduire entre le prix d'une pièce neuve et le prix d'une pièce d'occasion qui aura pris malheureusement de la valeur". En effet, 8 accidents sur 10 se traduisent par un choc avant.

Un numéro de C Normand préparé par Jérôme Raguenau, Cyril Duponchel, Eric Ruchmann et Emilie Desramé
Intervenants:
- Loïc Fougeray, gérant Fougeray Pièces Auto
- Christian Fougeray, fondateur Fougeray Pièces Auto
- Bernard Grenier, chef de parc
- Pierre Giard, directeur après-vente Groupe Mary

Depuis le 1er janvier, les gargistes ont l'obligation de vous proposer des pièces d'occasion. Ce changement de législation représente un moteur de croissance pour ce qu'on appelait jadis les "casse auto" comme l'entreprise Fougeray Pièces Auto, près de Lisieux.

 

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