Un "drôle de paroissien" a été pris la main dans le sac à Lisieux. La police de Lisieux (Calvados) a interpellé un homme qui est suspecté de plusieurs vols commis à la cathédrale Saint-Pierre.
La scène remonte au dimanche 18 février 2024. Elle se déroule à la cathédrale Saint-Pierre de Lisieux. Selon le récit qu'en font les policiers sur leur page Facebook, quelqu'un aperçoit un homme qui s'enfuit en emportant un tronc contenant l'argent donné par les fidèles en ce jour du seigneur.
La police est prévenue. Le témoin fournit une "description précise du suspect". Un homme est interpellé dans les rues de la ville un peu plus tard dans la journée. Les policiers précisent que cet individu n'en serait pas à son premier vol.
Conversion au tronc numérique
L'Église se convertit peu à peu au tronc numérique. "Le diocèse a pris la décision d'équiper les principales églises de ces appareils, explique le père Laurent Berthout, délégué épiscopal à l'information du diocèse de Bayeux-Lisieux. Nous avons aussi constaté que les gens donnent davantage en payant avec une carte bancaire parce qu'aujourd'hui, on n'a plus beaucoup de monnaie dans le fond de nos poches."
La plupart des dons se font encore en espèces sonnantes et trébuchantes. Les urnes dans lesquelles sont glissées des pièces de monnaies constituent une cible des voleurs. En 2023, plusieurs troncs de la cathédrale de Bayeux avaient ainsi disparu jusqu'à ce que les gendarmes arrêtent l'auteur présumé de ces vols.
Le suspect bientôt jugé
"Voler des offrandes, c'est d'abord voler les prières des gens qui donnent en toute confiance", rappelle le père Laurent Berthout. Ces dons constituent aussi une part non négligeable des recettes paroissiales." Selon un cadre de la paroisse, quatre troncs ont été brisés depuis la mi-janvier. "Ils étaient fixés au sol. Ils ont été arraché." Ils contenaient une somme estimée à plusieurs centaine d'euros. "Mais chaque tronc coûte 800 euros. Il faudra les remplacer..."
À Lisieux, la police indique que le suspect interpellé le 18 février sera bientôt jugé "pour l'ensemble des vols qui lui sont reprochés". Il devra y expier sa faute : la notion de pardon ne figure pas dans le Code pénal de la justice des hommes.