"Mon panda s'est cassé la patte" : à l'hôpital des nounours, on soigne la peur de la blouse blanche

Radios, IRM, piqûres... Les peluches aussi ont le droit d'être soignées. Pour sa 20e édition, l'hôpital des nounours accueille des petits venus avec leurs doudous respectifs. Reportage au pôle des formations et de recherche en santé de Caen.

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La nouveauté cette année à l'hôpital des doudous, c'est une IRM, ou plutôt une maquette d'IRM. Le boa d'Arthur y est déjà allongé de tout son long.

Et pour cause "mon serpent a une occlusion", explique très sérieusement Arthur. Amin, étudiant en médecine, confirme : "l'occlusion serait, d'après Arthur, localisée dans la tête du boa, alors on va lui faire passer une IRM pour confirmer cette hypothèse".

Apprendre à travailler avec les enfants

Amin a préparé cette journée avec les petits : "On a eu une formation par une professionnelle de santé qui nous a expliqué l’importance du nounours. Il faut toujours parler à l’enfant, demander son prénom et celui du doudou, c'est important pour instaurer une relation de confiance. Juste passer du temps avec eux, c'est cool quand même, mais faut gérer pendant toute cette journée, c'est complexe pour nous, jeunes étudiants."

Moi je vais être amené à travailler avec des enfants, alors ça m’apprend à avoir une relation avec eux, comment la mener et comment gérer un enfant.

Amin, étudiant en médecine

L'enfant manipule le plateau du matériel, et est invité à lancer l'examen en appuyant sur les boutons lumineux de la maquette. S'il le souhaite, il peut lui aussi s'allonger et découvrir ce qu'est une IRM.

Hortense a bien voulu passer dans l'IRM après y avoir placé sa chienne en peluche Violette qui a la patte cassée.

L'expérience ne l'a pas effrayée, mais il en faut beaucoup pour inquiéter Hortense: "J'ai pas peur d’aller chez le médecin, et même, maman elle m’a acheté une piqûre à la pharmacie et le docteur me l’a mis et j’ai pas pleuré".

L'hôpital des nounours regorge d'enfants décidément très courageux. 

On leur explique tout ce que l'on fait mais avec d’autres termes, plus doux.

Carla, étudiante en médecine

Un peu plus loin, l'atelier plâtre amuse les petits. Carla leur explique comment elle va consolider la patte d'un lapin. Elle est en première année de manipulatrice radio. "On apprend à communiquer avec tous les âges, on a réalisé un stage en Ephad et on doit aussi s’adresser aux enfants. On va leur dire qu’on prend une photo et pas une radio qu'on va allumer une lumière, et que ça ne fait pas mal. Il faut leur parler doucement, ne pas être brusque."

Pourquoi soigner des doudous plutôt que les enfants ?

Aymeric circule d'atelier en atelier. Lui est futur pédiatre. Il a organisé ces quatre journées d'hôpital de nounours. "Soigner des enfants et s'adresser à eux, c'est quelque chose qu’on voit au fur et à mesure du temps lors de nos stages à l’hôpital."

"On a pu rencontrer une psychologue clinicienne du CHU de Caen pendant une heure et demie pour savoir comment parler à un enfant de la maladie, répondre aux questions difficiles comme celle de la mort. Le doudou c’est un objet transitionnel qui va l’accompagner partout et l’aider à expérimenter la vie."

Cette occasion de jouer au docteur peut aussi éveiller des vocations. Jada s'enthousiasme :"aujourd’hui j’ai appris l’intestin et j’ai joué au dentiste. Et puis la maman ours elle avait un bébé dans le ventre et j’ai enlevé les bébés du ventre. En plus, j’ai rêvé d’être médecin."

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