De la Normandie à l'Afrique, Privel Hinkati va chercher son rêve olympique à la force des bras

Originaire d’Hérouville-Saint-Clair, Privel Hinkati a débuté l’aviron au club de Caen il y a quinzaine d’années. Le rameur normand s'est lancé il y a cinq ans dans un pari fou : participer aux jeux olympiques. Il a monté pour cela une fédération au Bénin, le pays de ses parents.
 

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Tout le monde a des rêves. Mais tous ne se donnent pas les moyens de les réaliser. Cette semaine, C Sports vous emmène rencontrer un garçon dont la détermination semble sans faille. Originaire d'Hérouville-Saint-Clair, Privel Hinjati est informaticien. Mais ses journées débutent bien avent les heures de bureau. Chaque matin, avant que le soleil se lève, il sillonne en solitaire le canal entre Caen et la mer, à la force des bras. Avec un objetcif en tête: les J.O de Tokyo.
 


Voilà quinze ans que le jeune homme a débuté l'aviron au club de Caen. Il est doué. Mais en France, la concurrence est rude. Cela ne l'empêche pas de rêver du plus haut niveau. Il y a cinq, Privel Hinkati décide de sa lancer un pari fou: participer aux jeux olympiques. "L'équipe de France n'était pas accesible par rapport à mon niveau alors je me suis dit: pourquoi ne pas faire ça sous les couleurs du Bénin."

Le Bénin, c'est la terre d'origine de ses parents. A l'époque, ce petit pays de l’ouest de l’afrique ne compte aucun rameur et aucun club. Le rameur normand va créer en quelques mois de toutes pièces une fédération pour pouvoir s’aligner sur les compétions internationales avec le maillot béninois.

Privel Hinkati gère tout, tout seul. "Aujourd"hui, de A à Z, j'organise la logistique quand je vais aux championnats du monde, quand je dois me déplacer avec mon bateau en Bulgarie, que ce soit la nourriture, l'hébergement, le rapatriement du bateau, c'est beaucoup de temps, beaucoup d'organisation." Depuis qu’il a revêtu le maillot du Bénin en 2015, le rameur normand a déjà participé à trois championnats du monde.
 

Bien plus qu'une performance sportive

En parallèle, il tente de concilier sa vie professionnelle et sa préparation sportive, multipliant les stages et les entraînements. Car l'heure tourne. Dans six mois, il devra décrocher sa qualification aux J.O. En cotobre prochain, il devra terminer parmi les cinq meilleurs rameurs africains à Tunis lors des selections, face à des athlètes souvent bien plus puissants que lui.

Mais son rêve est plus fort que ses doutes. "C'est bien plus global qu'une performance sportive. C'est une performance humaine, c'est le fait de monter une fédération, c'est de faire connaître le sport et puis qu'un petit pays comme le Bénin ait de plus en plus de représentants aux jeux olympiques, lors de la cérémonie d'ouverture qu'il n'y ait pas que quatre personnes qui défilent mais cinq, six, sept, huit et ainsi de suite."
 
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