"C'est un soin technique, impressionnant et peu commun", dans cet hôpital, on soigne les victimes d'intoxication au monoxyde de carbone

Installé dans l'hôpital Maison-Blanche à Reims, le caisson hyperbare permet de soigner les patients intoxiqués au monoxyde de carbone, mais aussi ceux qui ont subi un accident de décompression ou qui ont des plaies chroniques.

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Le froid est arrivé en Champagne-Ardenne. Les foyers ont rallumé leur chauffage, mais attention aux intoxications au monoxyde de carbone. Ce gaz incolore et inodore, qui se produit lors de la combustion de matières carbonées, fait entre 3 000 et 4 000 victimes chaque année en France, dont une centaine de décès.

À l'hôpital Maison-Blanche, à Reims, un caisson hyperbare a été mis en place pour tenter de soigner les patients touchés par ce problème de santé public, mais pas seulement.

Intoxications, accidents de plongée, plaies chroniques

Cette étrange boîte, aux allures de capsule spatiale, est en fonctionnement depuis les années 2000 dans l'établissement. En plus de suivre les patients intoxiqués par le monoxyde de carbone, l'hyperbarie aide à la guérison des accidents de plongée et accélère la guérison des plaies chroniques comme les pieds diabétiques.

Ce traitement consiste à "administrer de l'oxygène pur par voie respiratoire à l’aide d’un masque dans un milieu soumis à une pression supérieure à la pression atmosphérique au sein d’une chambre hyperbare communément appelée « caisson »", détaille Morgan Caplan, praticien hospitalier en réanimation au CHU de Reims et encadrant la restructuration de l'hyperbarie. "Cette augmentation de pression permet d’augmenter de façon considérable la quantité d’oxygène circulant dans le sang et les tissus, et entraîne des effets physiques ayant un intérêt thérapeutique", souligne-t-il.

"On fait de l'urgence et des interventions programmées", continue Morgan Caplan. Au programme de la séance de deux heures : "Pendant 15 minutes, la pression monte, le patient respire cet air comprimé pendant 90 minutes et enfin, la séance se termine par 15 minutes de décompression", précise le médecin. Il ajoute : "C'est un soin technique, impressionnant et peu commun"

Moderniser les activités

Mais depuis un an, le service s'est restructuré. "Le caisson a été réattribué au service de médecine intensive. On a décidé de moderniser ses activités avec les infirmiers afin de prendre en charge les patients en soin intensif", précise Morgan Caplan.

Une activité d'astreinte a été mise en place pour accueillir les patients 24h/24, qu'ils viennent de Reims, Troyes ou de l'est parisien, pour assurer des conseils et des prises en charge. Le traitement avec cette nouvelle organisation permet d'assurer le suivi des patients, même ceux avec des défaillances d'organes, sur le long terme.

S'ils ont déjà reçu les pompiers de la Marne, qui sont en première ligne avec des plongeurs, ce sera bientôt au tour du club de plongée de rendre visite aux équipes médicales du caisson hyperbare. 

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