Maux de tête, nausées... Attention aux signes précurseurs d'une intoxication au monoxyde de carbone

Dernièrement, un couple de sexagénaires a succombé à la suite d'une intoxication au monoxyde de carbone. Ce 2 janvier, c'est en Dordogne et en Béarn que deux familles ont été touchées. Les pompiers appellent à la plus grande vigilance en ces mois d'hiver et donnent des conseils pour éviter ces drames parfois mortels.

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Avec l'arrivée de l'hiver, on rallume les poêles et les cheminées, on pousse un peu les chaudières et on ressort de vieux équipements par toujours aux normes tout en se calfeutrant dans nos intérieurs. Malheureusement, la sécurité n'est pas toujours au rendez-vous et l'usage de ces chauffages défaillants est parfois à l'origine de drames. Des incendies ou intoxications au monoxyde de carbone peuvent survenir.

Deux familles victimes ce 2 janvier

En Dordogne, ce 2 janvier, 18 h 25, les sapeurs-pompiers de Sarlat sont intervenus pour une intoxication au monoxyde de carbone. Une famille de quatre personnes a été touchée : un homme de 54 ans, sa femme de 44 ans et leur fille de douze ans ont été intoxiqués, les trois victimes transportées au centre hospitalier de Sarlat. Le fils de vingt-deux ans n'a pas été intoxiqué.

L'incident s'est produit dans un immeuble à usage d’habitation de deux étages comprenant quatre appartements et un cabinet de géomètre en sous-sol. Seul un appartement du rez-de-chaussée a été impacté par l’intoxication dont l’origine était une chaudière au gaz. 

En Béarn également, le même jour, les pompiers de Pau sont intervenus pour venir au secours d'une autre famille, elle aussi, victime du gaz incolore et inodore qui émanait d'un appareil de chauffage dysfonctionnant. Les six personnes de la famille ont été observées par l'équipe médicale et parmi elles, une jeune fille de quinze ans et un garçon de treize ans ont dû être hospitalisés au centre hospitalier de Pau. D'après les pompiers, les quatre autres membres de la famille, de 43, 22, 18 et quatre ans, ont pu regagner leur appartement après sa ventilation et le passage du technicien GRDF.

Un ennemi invisible

Ce gaz est incolore, inodore, toxique et potentiellement mortel. Il résulte d’une combustion incomplète, et ce quel que soit le combustible utilisé : bois, butane, charbon, essence, fuel, gaz naturel, pétrole, propane. Il se propage très rapidement dans l’environnement, a fortiori dans un appartement, surtout quand les espaces d'aération ont été obturés.

D’après Santé publique France, une centaine de personnes meurent en France, victime de ce gaz. Et on compte près de 1 300 épisodes d’intoxications au monoxyde de carbone (CO) impliquant, en tout, près de 3000 personnes, d'après les déclarations aux services de santé.

Des symptômes, de la prévention

L'invité d'ICI 12/13 en Aquitaine ce jeudi 2 janvier était le capitaine Nicolas Braz. Cette fin d'année a été malheureusement riche en faits divers, en incendies de maison et d'appartements.

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Concernant l'intoxication au monoxyde de carbone, le pompier alerte sur les premiers signes, les premiers symptômes à ne pas négliger. "Des maux de tête, des envies de vomir ou nausées". 

Il s'agit alors de rapidement aérer, d'évacuer ou d'éloigner les personnes de l'appareil suspecté défaillant.

La prévention est nécessaire concernant les points de combustion : "faire deux ramonages avant et pendant la saison, pour limiter les incendies", mais également penser à aérer régulièrement son habitation, aussi pour "enlever les polluants".

Le Capitaine Braz précise également qu'il convient de "bien regarder son installation électrique, éviter également les multiprises surchargées", qui pourraient être à l'origine de départ de feu.

Et en cas d'incendie, il préconise de "rester calme". Il faut se rappeler que l'air frais est au ras du sol. "Si vous avez un extincteur, essayer de juguler l'incendie", et si ce n'est pas possible, évacuer l'habitation en fermant la porte ou les fenêtres, si possible, "ça évite d'activer le sinistre". Et surtout, "appelez les sapeurs-pompiers pour qu'on intervienne rapidement", en faisant le 18, bien sûr.

D'ailleurs, après le détecteur de fumée, obligatoire depuis 2015, ce pourrait être une nouvelle obligation salutaire dans tous les foyers français : le détecteur de monoxyde de carbone. C'est, du moins, une proposition de loi déposée par le député Karl Olive (Ensemble pour la République) qui pourrait être applicable très prochainement et qui serait à la charge du locataire.

En savoir sur les risques d'une intoxication au monoxyde de carbone et comment s'en préserver, sur le site de l'ARS Nouvelle Aquitaine.

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