Le saison de la fête de la coquille est ouverte en Normandie. C'est Ouistreham qui ouvrait le bal samedi 19 et dimanche 20 octobre où le petit mollusque était vendu à 5 euros le kilo.
Comme chaque année, les rues sont noires de monde à Ouistreham à l'occasion de la fête de la Coquille. En cette matinée du dimanche 20 octobre, des centaines de personnes sont venues remplir leur cabas de cette denrée qui, cette année, est vendue à 5 euros le kilo. D’après certains habitués, les prix sont relativement plus chers que les deux années précédentes. Observation partagée par Pascal Simon, armateur du bateau de pêche le Yaka qui explique en outre que "ce n'est pas qu'elle est chère cette année, c'est qu'elle n'était pas chère l'année dernière".
La cause : moins de coquilles dans la Manche en raison d'une surexploitation des ressources. Et sur ce point, les pêcheurs remettent en grande partie la faute sur les Anglais. En effet, ces derniers ne sont pas soumis à des règles aussi strictes que les Français en termes de quotas (les Français ne doivent pas pêcher plus d'1,8 tonne par jour), de maillage, de distance, etc. D'autres part, les pêcheurs de l'hexagone n'ont pu pêcher qu'à partir du 1e octobre alors que les anglais ont commencé dès le mois d'août. "Nous, quand on commence à pêcher au mois d'octobre, ils ont déjà épuisé les gisements", déplore Yannick Quenea, employé du Mélodie de la mer. Une situation qui n'est pas nouvelle et qui agace toujours autant les Français.
Le climat est toutefois moins tendu que l’année dernière à la même période : on se souvient des altercations entre pêcheurs anglais et français qui avaient défrayé la chronique. Cette année, des accords entre les deux parties ont apaisé le climat. Pacal Simon parle même d’une évolution des mentalités de la part des anglais. Malgré tout "le conflit est toujours d’actualité" d’après Yannick Quenea qui ne demande qu’une chose : "qu’ils se soumettent à notre réglementation et tout le monde sera content".