Dans la peau d'une équipe médicale du Débarquement à l'abbaye de Longues-sur-mer

Jusqu'au 10 juin, un hôpital militaire reconstitué occupe les murs de l'abbaye de Longues-sur-mer dans le Calvados. Les Belges de l'association "opération Neptune", spécialisée dans la collecte de matériel médical d'époque, accueillent les visiteurs. 

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Impossible de trouver dans les archives de la Seconde Guerre mondiale la certitude que l'abbaye de Longues-sur-mer ait été transformée en hôpital militaire temporaire lors du Débarquement. Mais les membres de l'association belge "opération Neptune", spécialisée dans la reconstitution de scènes médicales militaires, jugent possible qu'un hôpital de fortune ait pu s'y établir quelques heures ou quelques jours en juin 1944. 
 
"C'est plutôt probable, car c'est un grand bâtiment dont les murs gardent une température fraîche. Ce qui est idéal pour accueillir les blessés. La position de l'abbaye de Longues-sur-mer était également stratégique au carrefour des routes d'Arromanches et Port-en-Bessin", explique Patrick, l'un des bénévoles de l'association belge.
 

 

Du chloroforme comme anésthésiant

Avec le soutien des propriétaires de l'abbaye de Longues-sur-mer, récemment sélectionnée dans la liste des monuments retenus pour la 2e édition du "super loto mission patrimoine" crée par Stéphane Bern, les membres de "opération Neptune" ont reconstitué un hôpital militaire de la Seconde Guerre mondiale en amenant depuis la Belgique leur riche collection de matériel d'époque. On peut y découvrir des flacons de chloroforme, utilisé comme anesthésiant à l'époque, une roulette dentaire à pied (utile en cas d'absence d'électricité), ou encore du matériel chirurgical. 
 
Bram, membre de la Croix-Rouge belge, enfile aussi un costume de chirurgien américain de 1944 pour rejouer des opérations risquées.

"Lors de la Seconde guerre mondiale, 70% des blessés opérés survivaient. Mais, il y avait énormément d'interventions chaque jour : en moyenne dix par heure lors du Débarquement. Si un médecin voyait qu'il n'était pas possible d'extraire une balle en moins de 10 minutes ou si les plaies du blessé étaient trop profondes à la tête, l'estomac ou la poitrine, il passait au suivant", témoigne Bram. 


Des trouvailles sur les marchés aux puces

Pour se mettre au mieux dans la peau de docteurs de l'époque, les trois collectionneurs de l'association, qui ne sont pas médecins dans le civil, consultent énormément d'ouvrages médicaux américains ou britanniques de l'époque. 

"On a commencé à s'intéresser à l'aspect médical de la Seconde Guerre mondiale en voyant que cette question était souvent absente des films ou des reconstitutions historiques. On trouve souvent sur les marchés aux puces des livres médicaux militaires de l'époque qui n'intéressent personne. Nous on en raffole", s'amuse Bram. 
 


Une reconstitution en lien avec le passé de l'abbaye

La collection de "opération Neptune" est majoritairement issue des armées britanniques et américaines. "Il y avait des différences entre les deux armées. Par exemple, les Américains avaient avec eux des anesthésistes, alors que chez les Britanniques les dentistes se chargeaient de cette tâche", raconte Patrick. 

En les murs de l'abbaye de Longues-sur-mer, leur exposition fait le plein de visiteurs. Une belle réussite pour leur première venue en Normandie. "Nous n'étions jamais venus avec notre collection, mais à l'occasion du 75e anniversaire on s'est dit que cela serait chouette. L'abbaye de Longues voulait faire quelque chose qui soit en essence avec son passé pour les festivités, donc les propriétaires ont tout de suite validé notre projet", conclut Bram.

 
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
choisir un sujet
en region
choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information