Le coup d'envoi de la saison de la coquille a été donné ce lundi 2 octobre à minuit. A Port-en-Bessin, une douzaine de bateaux étaient de retour en fin de matinée après une nuit passée au large de la Baie de Seine.
Elles sont arrivées en fin de matinée. Les premières coquilles de la saison ont été débarquées à Port-en-Bessin. Quelques heures plus tôt, à minuit pile, les "coquillards" ont commencé à racler les fonds au-delà des 12 miles. Les plus petits d'entre eux, une douzaine, sont rentrés au port au lever du jour avec leur quota: 250 kilos par homme embarqué.
"Pour la première marée, ce n'est pas trop mal. Le produit est beau", juge Emmanuel Lecouffe, patron de l'arc en Ciel, satisfait après une nuit plutôt agitée. "On s'est fait un peu secouer cette nuit". Pour savoir si la coquille normande a la cote, il faudra attendre la première vente à la criée ce mardi matin.
Reportage de Franck Besnier et Thierry Cléon
Intervenants:
- Emmanuel Lecouffe, patron de l'arc en Ciel
- Lydie Chitel, armatrice
Côté ressource, cette nouvelle saison s'annonce plutôt bonne. "Les indicateurs sont au vert. Il y a beaucoup de coquilles à l'extérieur, il y en a aussi beaucoup à l'intérieur de la Baie de Seine, dans notre petit jardin, et ça devrait bien se passer", estimait ce lundi midi sur notre plateau Dimitri Rogoff.
Mais si le président du comité régional des pêches évoque le "petit jardin" des pêcheurs normands, la Baie de Seine, c'est que la rivalité avec les Britanniques est de nouveau d'actualité. La semaine dernière, à quelques jours de l'ouverture, les pêcheurs de Port-en-Bessin ont manifesté leur mauvaise humeur après avoir aperçu certains plusieurs petits bateaux venus d'outre-manche racler les fonds.
"On peut considérer que les Anglais ont multiplié leur effort de pêche par 10 en 5 ans. Ca a été très vite. Ils avaient un flotille de gros bateaux qu'ils renforcée par une flotille de petits bateaux qui ne sont pas concernés par l'accord (ndrl: sur la coquille) qu'on a fait avec eux et ils viennent avant la date d'ouverture deplus en plus nombreux", a déploré Dimitri Rogoff.