Le Prince Edward au Mémorial de la Cote 112, lieu méconnu de la Bataille de Normandie

Le fils cadet de la Reine d'Angleterre assistait ce dimanche à la cérémonie organisée au Mémorial de la Cote 112. En 44, les Anglais et les Allemands se sont âprement disputés ce site stratégique. Un vétéran britannique a longtemps oeuvré pour sa reconnaissance. Un hommage lui a été rendu. 

C'est un habitué des lieux. Le Prince Edaward, Comte de Wessex et fils cadet de la Reine Elizabeth d'Angleterre est arrivé en hélicoptère ce dimanche matin à Esquay-notre-Dame, non loin de Caen, pour assister à la cérémonie organisée au Mémorial de la Côte 112.





Durant plusieurs semaines, les forces anglaises et allemandes se sont âprement disputées cette colline de 112 mètres de haut.  "Les Allemands surveillaient tout Caen de cette colline. Ils pouvaient observer tous les mouvements des forces canadiennes et britanniques et pouvaient les canarder avec leur artillerie", raconte Gilles Osmont, président de l'association Odon Côte 112, qui gère le mémorial.

Débutés le 25 juin, les combats s'achèveront début août avec le départ des Allemands au moment de la poche de Falaise. "Il y a eu des milliers et des milliers de morts. Ca a été la bataille la plus longue de la bataille de Normandie. Mais comme finalement ça a été une victoire pour personne, elle est longtemps restée méconnue".

Le vétéran remue ciel et terre pour le mémorial

Si cette bataille est sortie de l'oublie c'est en grande partie grâce au travail d'Albert Figg, un vétéran de sa majesté. En 1944, ce sergent servait comme artilleur au sein de la 43e division britannique. "Sa batterie était à Carpiquet et il pilonnait la colline". L'ancien soldat a voulu honorer la mémoire de ses camarades tombés au combat et durant près de 20 ans a remué ciel et terre pour trouver l'argent nécessaire à l'aménagement du mémorial.

"En 2000, il a fait venir un char Churchill de soutien d'infanterie, puis il y a eu la statue du fantassin britannique et enfin, il a trouvé un sponsor pour planter 112 arbres", explique Gilles Osmont. Ce dimanche des enfants d'Esquay-notre-Dame et des communes avoisinantes ont déposé au pied de chacun de ces arbres une bougie et un petit drapeau britannique.


Durant la cérémonie de ce dimanche, une plaque en l'honneur d'Albert Figg a été dévoilé en présence de sa fille et de son fils. L'ancien sergent devait être présent à Esquay-notre-Dame. Il devait même y dédicacer le livre retraçant son histoire. Hélas, le vétéran britannique s'est éteint quelques jours pluts tôt. "Il est venu au mois de juin. Il était en mauvaise santé. Il a vu les arbres plantés et je pense qu'il s'est dit: mission accomplie, je peux partir".

 

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