Rentrée perturbée au lycée Malherbe de Caen : des enseignants démissionnent de leur fonction de professeur principal pour dénoncer la Réforme du lycée portée par le Ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer.
Les élèves de Première vont être les premiers à découvrir le bac nouvelle formule : la fin des filières mais des enseignements de spécialités adossés à un tronc commun, l'introduction du contrôle continu et quatre épreuves terminales dont deux de spécialités et un grand oral.
Mais la réforme, souhaitée par le Ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer, passe mal auprès de certains enseignants. Notamment au lycée Malherbe de Caen, où une cinquantaine d'ensegnants a refusé d'être professeur principal cette année.
Les raisons de la fronde
Selon les enseignants, la disparition des séries (L-ES-S) "a amené un alourdissement systématique des effectifs par classe, notamment en 1ère, où l’effectif moyen est de 35 (comme il l’est déjà en seconde)".Par ailleurs, avec le nouveau système des enseignements de spécialité, ils estiment devoir "assurer le suivi d’un nombre de plus en plus important d’élèves" et posent la question de savoir : "comment demander à un professeur qui a la charge de 150 à 200 voire 300 élèves de faire un travail soigné avec eux ?"
Le système "à la carte" aurait, selon ces enseignants, des "effets délétères" comme "l'atomisation des groupes-classes (ils n’existent pratiquement plus en 1ère qu’en français et en Histoire-Géo)", les élèves étant "ballottés de groupes en groupes (différents à chaque fois)", facteur d' "instabilité" pour les élèves et les professeurs.