Une retraite normande pour les chevaux réformés de la garde républicaine

Jusque dans les années 80, les chevaux réformés de la garde républicaine étaient envoyés aux abattoirs. 
Depuis 30 ans, ils sont récupérés par une association qui possède des écuries près de Lisieux dans le Calvados. Les chevaux peuvent ainsi couler une retraite heureuse. 

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En plein débat sur la réforme des retraites, zoom sur un régime spécial méconnu : celui des chevaux de la garde républicaine. Les équidés travaillent une quinzaine d'années au sein du régiment de cavalerie. Parfois moins pour ceux qui souffrent de problèmes de santé précoces.
Quand ils sont réformés, plusieurs solutions sont envisagées: leur acquisition est proposée en priorité à leur cavalier, un particulier peut ensuite l'acheter à condition de déposer un dossier garantissant au cheval une retraite paisible. 
 

Mais chaque année plusieurs chevaux vieux ou malades ne trouvent pas preneur. « On a des chevaux en limite d’âge, relativement vieux qui ont des soucis de santé. Et on a des jeunes chevaux qui ont aussi des problèmes de santé qu’on découvre au fur et à mesure de leur évolution au sein du régiment, du coup qui sont réformés pour problèmes physiques. » explique le garde Franck Villard du 3e escadron du régiment de cavalerie de la garde républicaine. 

Jusqu' à la fin des années 80, ces animaux finissaient leur vie à l'abattoir. 
 

Une maison de retraite unique en son genre 

En 1989, Daniel et Lyne Guéroult acquièrent une ancienne cidrerie à Saint Ouen-le-pin dans le pays d'Auge et construisent deux cent boxes pour accueillir ces chevaux. Ils créent alors la première, et à ce jour l'unique maison de retraite pour les chevaux réformés de la garde républicaine.
 


Daniel Guéroult immortalise chaque nouvelle arrivée au domaine de Coty Briard en photographiant chaque animal.  Les chevaux sont déférrés et ne seront plus jamais montés. Depuis le dernier arrivage de 7 nouveaux pensionnaires début février, 80 chevaux vivent dans ce domaine de 5 hectares. Ils ont entre 8 et 33 ans. 

 

C'est magnifique de voir ces chevaux heureux, détendus. 
   Daniel Guéroult président de l'association Lyne Guéroult


Ils sont nourris, logés, blanchis et soignés par un vétérinaire. 5 palefreniers s'occupent d'eux à plein temps.
Les retraités de la garde républicaine consomment 10 tonnes de granulés par mois.

 

Un appel aux dons et aux nouveaux adhérents 

Le budget annuel de fonctionnement de l'association Lyne Guéroult tourne autour de 280 000 € . Les cotisations de ses 650 membres  ne suffisent pas à couvrir l'ensemble des dépenses et elle ne reçoit aucune subvention de l'Etat. 
 

Le drame c'est que nous perdons des adhérents tous les ans. Ceux qui nous suivaient depuis le début ont pris 30 ans aussi. 
 Daniel Guéroult président de l'association Lyne Guéroult

Daniel Guéroult, le président de l'association Lyne Guéroult, lance un appel pour conquérir de nouveaux adhérents. L'association étant reconnue d'utilité publique, les dons donnent droit à des réductions d'impôts. 

" Nous sauvons des chevaux qui sont les chevaux de l’Etat au départ. Les premiers nous devions les payer, je me suis battu avec les bouchers aux abattoirs. Maintenant on nous les donne, c'est le seul avantage que l'Etat nous a accordé. " explique Daniel Guéroult. 

L'association tente d'organiser des évènements pour récolter des fonds. 
En 30 ans, le domaine de Coty Briard a accueilli plus de 500 chevaux réformés de la garde républicaine pour leur offrir une retraite heureuse. 




 
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