75 ans après son décès, les ossements du sergent Collis décédé lors de l'opération Spring le 25 juillet 1944 rejoignent le cimetière militaire canadien de Bretteville-sur-Laize.
Son arrière-petite-fille Meghan Gallagher et son petit fils Dan étaient présents à l'inhumation. Les restes de John Albert Collis ont été retrouvés près de Verrières en 2017. Il aura fallu deux ans pour identifier formellement ces ossements comme étant ceux du soldat canadien. Ils ont rejoint aujourd'hui la tombe du soldat.
Originaire de l'Ontario, le sergent Collis, membre du Royal Hamilton Light Infantry, force de service active du Canada, est décédé à l'âge de 28 ans, le 25 juillet 1944, près du village de Verrières. Il est tombé aux combats lors de l’opération Spring, contribution de l’Armée canadienne à une offensive majeure à l’est de Caen.
Les ossements identifiés du Sergent Collis ont été placés dans sa tombe par son régiment, ce vendredi 7 juin 2019.
Une identification rendue possible grâce à l'anthropologie medico-légale
"En général, quand on fait nos enquêtes sur des ossements, pour essayer de déterminer l'identité du soldat, on cible des soldats qui n'ont aucune sépulture connue", explique Sarah Lockyer, coordinatrice de l'identification des pertes militaires, "mais il y avait une bague qui avait été trouvée avec les initiales JAC qui correspondaient seulement au sergent Collis. Il fallait faire attention parce que la bague ne désignait pas forcément ce soldat. C'est vraiment comme une enquête policière, on suit des hypothèses, on suit des théories. Souvent c'est négatif et il faut recommencer à zéro."Trente-six squelettes de soldats canadiens sont actuellement examinés pour une identification formelle. Il s’agit d’ossements de la Première Guerre Mondiale découverts dans la dernière décenie.
"Moi je suis anthropologue médico-légal, j'utilise des techniques pour déterminer l'âge, la taille, le sexe de l'individu. Ensuite on peut utiliser de la chimie pour avoir des taux d'isotope d'oxigène qui peut nous permettre de déterminer qui c'est. Et aussi de l'ADN pour confirmer l'identification.
"Pour nous le cas du soldat Collis est unique car c'est la première fois qu'on est capable de faire la réunification des restes avec un soldat qui avait déjà été enterré" précise Sarah Lockyer.