En cette année du 75e anniversaire du Débarquement, la SNCF lance une offre pour se rendre en Normandie. Et pour en faire la promotion, elle a décidé de miser sur les influenceurs, des acteurs très en vogue dans le marketing car suivis sur le web par des communautés de plus en plus importantes.
"Le premier facteur de tourisme en Normandie, ce n'est pas les falaises d'Etretat, ce n'est pas Deauville, c'est le tourisme de mémoire, c'est cinq millions de visiteurs par an", déclarait ce jeudi, en visite à Luc-sur-Mer, Hervé Morin, le président de la Région. Et avec le 75 anniversaire du Débarquement, nul doute que ce chiffre sera à la hausse cette année. La SNCF ne compte pas passer à côté de cette opportunité et lance à partir du 29 mai une offre baptisée "Porte à porte": avec un seul billet, le touriste pourra rallier, de la gare Saint-Lazare, les plages du Débarquement. Et pour le faire savoir, la compagnie ferroviaire a organisé ce vendredi pour cinq "influenceurs" un "blogtrip" dans la région.
Munis de leurs smartphones et de leurs appareils photos, ils ont embarqué ce vendrei matin à bord de véhicules militaires à leur descente du train pour visiter, au pas de charge, les sites emblématiques du D-day. Parmi eux, Caroline Ducrot, qui a créé un blog sur les voyages voilà deux ans. Lors de sa journée marathon, la jeune femme va alimenter son compte Instagram, suivi par 36 000 followers et publiera, à froid sur son blog un article illustré de photos plus léchées.
Ces nouveaux "producteurs de contenus" sur la toile sont des devenus ces dernières années des acteurs incontournables des opérations de communication. "On est un peu loin du côté publicité un peu lisse, on est dans une expérience de marque qui est totalement différente", indique Sabah Amar, cheffe de projet marketing, "C'est une expérience qui est plus naturelle, plus spontanée, ils sont plus proches des clients, de notre cible parce qu'ils ont plein de followers et qu'ils parlent plus naturellement qu'une affiche." Et que, peut-être, ils ont tendance à s'enthousiasmer plus facilement. Au contraire des journalistes qui, dans certains domaines comme la high tech ou les jeux vidéo, ont vu leur place considérablement se réduire au profit des "influenceurs", privilégiés par les entreprises.