Un pôle médical de santé libéral flambant neuf vient d'ouvrir ses portes en début de mois à Thury-Harcourt. Objectif : lutter contre la désertification médicale. Le pari semble gagné: les candidats affluent.
Début novembre, le pôle médical de la Suisse normande a ouvert ses portes à Thury-Harcourt dans le Calvados. Sur près de 1000 m2, plusieurs spécialités cohabitent : du gynécologue à la diététicienne en passant par l'orthophoniste, les kinésithérapeutes, les sages-femmes ou le psychanalyste et même une psycho-motricienne.
Ce projet a coûté plus de deux millions d'euros, un coût supporté par l'Etat, la Région et le Département et la communauté de communes. Pour les élus locaux, ce pôle de santé répond à un double objectif. "Ça permet d'éviter que nos habitants, pour une simple consultation qui va durer dix minutes, soient obligés d'aller à Caen, 50 km", explique Paul Chandelier maire de Thury-Harcourt, "Et une fois qu'on est à Caen, qu'est-ce qu'on fait ? On va aller faire les courses, on va acheter ce qu'on aurait pu acheter chez nous et donc on va désertifier de cette façon toute l'activité économique qu'il y a sur notre territoire".
Ce pôle a été pensé en étroite collaboration entre les médecins et les élus. Les professionnels de santé semblent ravis. A tel point que la liste d'attente des candidats prêts à s'installer s'allonge.
Reportage de Stéphanie Lemaire et Suzana Nevenkic
Intervenants:
- Raymonde Dumesnil
- Priscille Maloisel, kinésithérapeute
- Pamela Frask, psychologue
- Paul Chandelier, maire de Thury-Harcourt