Un jeune homme torturé par quatre adolescents dans un squat à Caen

Un homme d'une vingtaine d'années a été retrouvé le corps couverts de blessures dans un squat de Caen, mercredi 3 mai dans la soirée. Il aurait été torturé par un groupe d'adolescents. Interpellés par la police, ils seront présentés à un juge ce vendredi.

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Les faits se sont déroulés dans un immeuble de trois étages situé au nord de Caen, au 18 rue de la Girafe, dans la zone industrielle de Mont Coco, près du supermarché Carrefour Côte de Nacre. Vers 23h, la police se rend sur les lieux, alertée par les appels à l'aide d'un homme, visiblement enfermé dans une pièce. 

Après avoir défoncé la porte, les agents découvrent un homme présentant de nombreuses blessures. La plupart d'entre elles sont au niveau de la tête mais des scarifications, des coupures réalisées à l'aide d'une arme blanche sont aussi repérées sur d'autres parties de son corps. Sans domicile fixe, ce jeune homme de 20 ans aurait rencontré un groupe d'adolescents un peu plus tôt dans la journée du 3 mai. Il les aurait ensuite suivi jusque dans ce bâtiment désaffecté qu'ils squattent de manière ponctuelle. 

Les quatre adolescents encourent la réclusion à perpétuité

Au moment de l'intervention des policiers pour libérer et secourir le jeune homme apparemment torturé, les fonctionnaires ont entendu des bruits au premier étage. Il s'agissait des quatre mineurs suspectés des sévices. Âgés de 14 à 17 ans, ce sont, selon le procureur de la République de Caen, "des jeunes en fugue, soit de foyers dans lesquels ils séjournent, soit des domiciles familiaux".

Aussitôt interpellés, ils ont été placé en garde à vue et seront présentés à un juge d'instruction du parquet de Caen ce vendredi après-midi en vue de l'ouverture d'une information judiciaire et de poursuites pour sequestration et actes de barbarie. Pour ces motifs, ils encourent la réclusion à perpétuité. 

Quant à la victime, elle a été prise en charge par le CHU de Caen, et s'est vue prescrire 10 jours d'ITT. Elle pourra bénéficier, si elle le souhaite, d'une prise en charge par les services sociaux. 

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