Un homme de 33 ans a été interpellé dans le cadre d'une enquête sur un accident avec délit de fuite. Il est soupçonné d'avoir percuté un jeune homme le 8 décembre dernier à Condé sur Noireau. La victime avait du être amputée d'une jambe.
L'homme a changé plusieurs fois de domicile en 4 mois pour échapper aux enquêteurs
Un homme de 33 ans, sans profession, a été interpellé jeudi 18 avril à son domicile dans le cadre de l'enquête sur l'accident avec délit de fuite survenu le 8 décembre 2018 à Condé-sur-Noireau. Il a refusé d’ouvrir aux enquêteurs, qui ont fracturé sa porte avant de l'interpeller. Il a aussitôt été placé en garde à vue et conduit dans les locaux de la brigade de Condé-sur-Noireau.
Il a été présenté au procureur de la République de Caen ce vendredi 19 avril.
Ce sont les recherches d'ordres techniques et scientifiques, menées sur les lieux de l'accident et sur le cyclomoteur, qui ont permis dans un premier temps d’identifier la marque et le type de véhicule en cause. Le véhicule impliqué a par la suite été découvert dans un garage appartenant à un proche du mis en cause. Se sachant recherché, il a cherché à se soustraire aux enquêteurs en changeant plusieurs fois de domiciles dans les semaines qui ont suivi le délit de fuite.
Il est soupçonné d'avoir percuté un jeune homme de 25 ans avant de prendre la fuite
Dans la nuit du 7 au 8 décembre dernier, un jeune homme de 25 ans rentre chez lui en poussant son cyclomoteur. Il est fauché par une voiture. Le conducteur ne s'est pas arrêté et n'a pas appelé les secours.Il est deux heures du matin. Le jeune homme est toujours conscient mais il ne peut pas utiliser son téléphone portable. Il se noue un garrot autour de la jambe et rampe le long du bitume sur plusieurs dizaines de mètres pour atteindre la première maison. Son occupant appelera les pompiers.
Transporté au CHU de Caen, le pronostic vital du jeune homme est d'abord engagé puis son état se stabilise avant de s'améliorer. Pour autant, en raison du traumatisme, il est amputé d’une jambe du fait de la violence du choc subi et des efforts consentis en rampant sur le sol.
Le Parquet de Caen a autorisé les enquêteurs à requérir les professionnels de l’automobile ainsi que l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN), en complément des autres services régulièrement sollicités. C'est ce qui a permis de retrouver le véhicule incriminé, puis son chauffeur.