Il saute du viaduc de la Souleuvre, son élastique casse en bout de course

Ce dimanche 25 août, un incident rare s'est produit au viaduc de la Souleuvre : un élastique utilisé pour les sauts dans le vide a cédé. Heureusement pour un jeune homme d'une trentaine d'années, la rupture s'est produite à quelques centimètres de l'eau.

Mise à jour : au lendemain de l'incident, David Vimont affirme ne pas être "en colère". Néanmoins, il regrette que "l'organisation dédramatise beaucoup dans les interviews aux médias" et fait part de son "incompréhension" quant aux explications apportées par les responsables du site du viaduc de la Souleuvre


L'élastique cède pendant le saut au viaduc de la Souleuvre

Ce lundi 26 août, l'activité de saut à l'élastique du viaduc de la Souleuvre est fermée. L'entreprise AJ Hackett souhaitait ce matin faire toute la lumière sur "l'incident" survenu dimanche après-midi avant de rouvrir cette activité. Comme nombre d'amateurs de sensations fortes avant lui, un jeune homme âgé d'une trentaine d'années s'est élancé ce 25 août de l'ouvrage culminant à plus de 60 mètres de haut. Mais lors de sa chute, l'élastique a cédé. "Lorsque le sauteur a fait son saut, il est arrivé à 20 centimètres de l'eau, l'élastique a lâché à ce moment là et il est entré dans trois mètres d'eau", raconte Christian Ferrier, le directeur du site. La scène a été filmée par un touriste avant d'être postée sur les réseaux sociaux.
 
Malgré la gravité de l'incident, et compte tenu de la faible altitude au moment de la rupture de l'élastique, le jeune homme s'en sort indemne. Pris en charge rapidement par les pompiers, il a été transporté au centre hospitalier de Vire dont il est ressorti en cours de journée après les examens d'usage.   

Un seul incident en 29 ans

Comme toutes les entreprises du secteur, AJ Hackett met en avant dans sa communication son souci de la sécurité de ses clients. La société explique ainsi, sur son site internet, avoir participé à la rédaction des normes encadrant la discipline. En 29 ans d'existence et 270 000 sauts, aucun incident n'avait été jusqu'à dimanche recensé sur le site du viaduc de la Souleuvre "Ce n'est pas un problème technique, ce n'est pas un problème d'erreur humaine ou de fonctionnement de l'ensemble de la structure", assure Christian Ferrier. Les rares accidents de saut à l'élastique survenus ces dernières années en France sont en majorité dus à une défaillance humaine.
 
Selon le directeur du site, les fortes températures survenues cet été dans la région pourraient avoir altérer la qualité du matériel utilisé. "On penche peut-être plus sur un problème de latex qui, avec les différentes hausses de températures, aurait carrément cuit dans notre local. Pour l'instant ce n'est qu'une supposition. On continue à chercher pour voir si c'est exactement cela qui s'est produit mais on est presque sûr que c'est un problème de matière première qui a mal supporté ces grosses différences de températures qui ne sont pas courantes ici ."

Les "élastiques" utilisés dans cette activité sont composés de plusieurs centaines de fils de latex (800 environs), assemblés par les employés du site du viaduc de la Souleuvre. Le poids maximum autorisé est de 280 kilos mais l'élastique peut supporter une tension oscillant entre 1,5 et 2 tonnes. L'élastique est choisi en fonction du poids du sauteur. Sa durée de vie dépend de plusieurs paramètres. Il est remplacé quand il a été utilisé pour 250 sauts ou durant six mois, mais également quand il est resté 250 heures à l'extérieur, à cause des UV.
 

En milieu de journée, la piste du latex semblait plus que probable, selon la direction du site du viaduc de la Souleuvre, qui envisage de modifier son espace de stockage et de rouvrir l'activité de saut à l'élastique dans les prochaines 48 heures.



 
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