Depuis mercredi 6 avril, les salariés de cette entreprise, spécialisée dans l'équipement automobile, réclament une plus grande considration de leur travail et notamment une augmentation de salaire alors que leur employeur communique sur ses bons résultats.
L'information est mise en avant sur le site internet de l'entreprise: des revenus en hausse en 2015, une "Croissance solide en Europe et en Amérique du Nord" et un "résultat net à 7,4 millions d'€" sur les 9 premiers mois l'an passé. L'information n'est pas passée inaperçue auprès des salariés de l'entreprise, notamment ceux des sites de Vire Marcillac-Vallon, dans l'Aveyron. Ces derniers ont entamé depuis le 6 avril dernier une grève à l'appel de l'intersyndicale (CGT, CFDT, Sud Solidaires) pour réclamer leur part.
En Normandie, le mouvement est très suivi, environs 75% de participation, du jamais vu dans cette usine. Selon les salariés, leur site est présenté comme l'un des plus productifs du groupe. Un argument qui plaide selon eux pour une plus juste considération de leur travail, une considération passant notamment par une augmentation de salaire. Leur revendication: 50 euros net "minimum". L'une de salariées que notre équipe a pu rencontrer ce lundi matin gagne 1250 € net par mois après 38 ans d'ancienneté.
Les représentants des salariés des sites normands et aveyronnais rencontraient ce lundi après-midi la direction au siège social du groupe basé dans les Yvelines. En fin de journée, les négociations n'avaient pas abouti. En assemblée générale, les salariés virois ont décidé de reconduire leur mouvement et envisagent à présent de le durcir en pratiquant notamment des bloquages.
Reportage de Stéphanie Potay et Gildas Marie
Intervenants:
- Maryvonne Champion, opératrice de ligne
- Gilles Gouery, délégué CGT-intersyndicale Sogefi