C'est un mode de garde indispensable aux familles. Et les enfants qui fréquentent les centre de loisirs sont bien là pour ce premier mercredi de l'année. Le nombre d'inscrits est stable par rapport à l'an passé, alors que certaines activités, cet été, ont enregistré moins de demandes.
Covid ou pas, quand on travaille, on a souvent pas le choix et les grands-parents ne sont pas toujours une solution. Le nombre d'enfants inscrits dans les centre de loisirs le mercredi n'est donc pas en baisse, loin de là. Pourtant, à la sortie du confinement, le manque de confiance dans ces modes de garde collectifsont fait craindre un certain désengagement. Mais pas du tout, contre toute attente, les familles sont bien au rendez-vous. Les centres de loisirs sont pris d'assaut et ce merdredi 2 septembre 2020, leur rentrée s'est déroulée presque normalement.
Le coronavirus n'est plus dans toutes les têtes
"C'est certainement regrettable d'un certain côté mais on peut dire que les parents n'ont plus le virus comme seule préoccupation. Ils ont repris le travail, le rythme quotidien et il faut bien faire garder les enfants le mercredi. C'est comme si tout était effacé. Seuls masques et la distanciation, nous séparent du monde d'avant", constate Sébastien Leullier, responsable du secteur enfance et jeunesse au centre social Croix Mercier d'Alençon.
Cet été, pourtant, à la Croix-Mercier, on a vu le nombre de participants aux activités et aux sorties diminuer.
Une tendance qui ne s'est donc pas confirmée lors de cette rentrée des centre de loisirs, ce mercredi 2 septembre, bien au contraire.
Cette année, une moyenne de 180 enfants de 4 à 11 ans seront là, chaque mercredi, dans les différents locaux de la structure éparpillés sur l'agglomération d'Alençon
A Caen, au centre d'animation de la Prairie, la centaine d'enfants attendue était, là-aussi, au rendez-vous. Le protocole est très clair pour tous : "On accueille les enfants sur le perron. Ils ne sont pas masqués pour les moins de 11 ans mais tous nos animateurs et personnels le sont. On évite le brassage des groupes et on diminue le nombre de personnes par pièce. Et pour cela nous avons demandé des salles supplémentaires dans les écoles du quartier. La mairie devrait nous y autoriser très vite. Bref, ça s'organise sans difficulté", explique Sophie Chéron, à la tête de la structure.
Les ados devraient bouder un peu plus ces structures
C'est déjà, un endroit par nature peu apprécié des ados. Mais certains aiment se retrouver, par exemple au foyer d'accueil de la MJC de Cherbourg. C'est un lieu de rencontre, de jeux, de discussions. "Sauf que l'on est désormais obligés de leur imposer le port du masque et ça, les ados n'apprécient pas . Cet été, nous avons organisé un maximum de sortie et de rendez-vous dehors, c'était différent pour eux. Je crois sincèrement que l'on va avoir une véritable chute de la fréquentation dans les semaines qui viennent", analyse Stéphanie Vernet directrice de la MJC de Cherbourg.
Seul petit espoir de les voir accepter les masques : l'habitude qui sera prise au lycée peut finalement faire pencher la balance.
Un protocole pas revu depuis juin
"C'est le seul bémol qui me fait me sentir bien seul pour cette rentrée pas comme les autres. Tout le monde parle de l'école primaire et des collèges mais pas de nous. Même le ministère a oublié de mettre à jour le protocole publié en juin. Celui de l'Education Nationale a été revu le 26 août mais pas le nôtre. Heuresuement que l'on trouve un appui dans les collectivités locales", regrette Sébastien Leullier à Alençon.
Par bon sens, lui et l'équipe de la Croix-Mercier se sont inspirés des bonnes pratiques à l'école : "Certes je fais en sorte qu'il n'y ai pas de brassage entre les groupes, même sur le temps du repas. Mais il faut savoir que les enfants viennent de toutes les écoles de l'agglo, cette transversalité n'est donc que très ponctuelle." Mais comment faire autrement.