Tous les 13 août, la petite commune euroise commémore la mémoire de six habitants tués par des soldats allemands en 1944, lors de la déroute de la bataille de Normandie. Un seul était résistant.
Chéronvilliers, 530 habitants aux confins de l'Eure et l'Orne a été le lieu d'un massacre qui a coûté la vie à six habitants le 13 août 1944. La maison du garde était peut-être un lieu de ravitaillement pour les gens du maquis. Ce jour-là, les Allemands décident de faire un exemple et tuent le gardien Albert Franchet, et ses trois fils Roger, Roland et Albert, 13,14 et 15 ans.Un voisin sera également abattu peu après. Un résistant de 20 ans est contraint de creuser sa propre tombe avant d'être mis à mort par les soldats ennemis.
Au total, les Allemands, en pleine déroute après le débarquement allié, auront tué un seul maquisard. Ce massacre reste ancré dans les mémoires locales et donne lieu à une commémoration annuelle devant la stèle dressée à proximité du lieu du drame, au hameau des Landes :
(reportage de Sylvie Callier et Olivier Flavien avec l'interview de Jacky Troussard, maire de Chéronvilliers)
Seule témoin de ce drame, la fille d'Albert Franchet était une très jeune enfant à l'époque. Elle parle très peu de ce moment difficile de sa vie familiale.