Les confinés se sont mis à la course à pied. Selon une étude d'Asics, 62% des joggeurs dans le monde qui ont commencé à courir pendant le confinement, continueront après la crise sanitaire. Comment récupérer ces coureurs ? Les magasins de sport et les clubs d’athlétisme ont leurs astuces.

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Enfiler ses baskets et répéter les foulées. Les confinés ont pris goût au running. D’après une étude de l'équipementier sportif Asics, dévoilée le 3 juin 2020, 72% des joggeurs français disent vouloir continuer à courir après la crise sanitaire. L’étude a été menée auprès de 14 000 personnes à travers le monde dont 1000 en France. Un marché à saisir pour les boutiques de sport et de nouveaux sportifs à recruter pour les clubs d’athlétisme.

Aux petits soins des nouveaux clients

Le regain d’attractivité pour la course se ressent dans les magasins spécialisés. « De nouveaux clients se sont mis au jogging, c’est un nouveau potentiel de vente », relève Emilie Beaumanne, responsable du rayon running-jogging-marche du magasin Décathlon à Mondeville (14). 

Elle parle d’un chiffre d’affaires « fabuleux, en nette progression par rapport à l’année dernière ». Même constat quelques mètres plus loin dans la boutique Intersport près de Caen. « Le chiffre d’affaires a plus que doublé concernant les articles de running », révèle son directeur Laurent Auvray.

 

De nouveaux clients se sont mis au jogging, c’est un nouveau potentiel de vente - Emilie Beaumanne, responsable du rayon running dans un magasin de sport -

 

« On bichonne tous nos clients », lance Emilie Beaumanne. La responsable du rayon jogging de Décathlon mise sur le relationnel. Les clients récemment convertis à la course à pied sont moins habitués aux achats d’équipements sportifs. Alors les vendeurs renseignent, conseillent et interrogent cette nouvelle clientèle sur ses attentes, pour l’orienter au mieux.

Le magasin propose notamment d’essayer gratuitement pendant plusieurs jours des chaussures avant de passer à l’achat. Ces nouveaux mordus de jogging y souscrivent volontiers. « Depuis le déconfinement, le magasin de Mondeville comptabilise sept tests de chaussures par semaine au lieu de quelques uns par mois avant la crise sanitaire », souligne Emilie Beaumanne.

 

 

A Mondeville, le magasin Intersport surfe sur la tendance. Des groupes de course à pied se développent. « La  "team running" du magasin, qui organise des sorties deux fois par mois, s’agrandit », remarque le directeur de la boutique Laurent Auvray. Une dizaine de nouveaux joggeurs demande à rejoindre les 20 à 25 habitués. L'objectif ? « Aider les clients à se surpasser et à se préparer à des courses de 10 km, comme aux Courants de la liberté à Caen », indique Laurent Auvray. 

 

Des licences attractives ?

Dans les clubs d’athlétisme, la priorité est de relancer les entraînements malgré les restrictions sanitaires. Mais l’attrait pour le footing pourrait attirer de nouveaux licenciés sur les pistes, dès la rentrée de septembre. « Nous réfléchissons à la mise en place de licences attractives ou à la création d’un pass », annonce Florian Vidal, directeur de la Ligue de Normandie d’athlétisme.

A l’AS Cherbourg athlétisme, le directeur technique Cédric Chorvot prévoit de multiplier les séances dédiées au running-loisir, sans l’esprit de compétition. Au lieu d’une séance par semaine, le club envisage de proposer deux séances supplémentaires pour attirer les nouveaux amoureux de jogging. L’association cherbourgeoise réfléchit aussi à « des sorties running gratuites le dimanche ». L’idée est de faire adhérer les coureurs solitaires du confinement, avec à la clef, une réduction sur le prix de la licence.

 

 

Il faut suivre un entraînement structuré et adapté, avec des phases de progression, de jeux sur la vitesse et de récupération, pour ne pas se blesser - Florian Vidal, directeur de la Ligue de Normandie d'athlétisme - 

 

Courir à plusieurs et sans prendre de risques

Courir c’est bien, mais sans conseils, une blessure est vite arrivée. La pratique en club a de nombreux atouts, insiste Florian Vidal de la Ligue de Normandie d'athlétisme. Pour cet ancien coach, « il faut suivre un entraînement structuré et adapté, avec des phases de progression, de jeux sur la vitesse et de récupération ». La séance guidée par un coach certifié évite de se blesser ou d’aller au delà de ses limites.

L’athlète olympique Kevin Campion prévient des dangers liés au sport soudain. Qualifié pour les jeux olympiques de Tokyo, le meilleur marcheur français sur 20 km encourage à « prendre rendez-vous chez un médecin du sport, pour faire un petit contrôle du rythme cardiaque ».

Les personnes qui se sont mises à courir pendant le confinement ont pour la plupart l’intention de se tenir à cette pratique sportive. Pour continuer à trottiner, le club d’athlé est donc une solution. Le directeur de la Ligue de Normandie d’athlétisme en est persuadé : « s’entraîner en groupe, c’est stimulant, convivial et ça vous tire vers le haut ».

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